L'auteure revisite l'histoire de la RDA en se concentrant sur l'élite intellectuelle est-allemande qui, en 1989, s'est opposée à la réunification de l'Allemagne. Si cette intelligentsia ne s'exprima publiquement qu'à la toute fin du régime, ayant jusqu'alors opté pour une éthique du silence, elle réserva ses critiques du régime aux seules instances du Parti. ©Electre 2019

Le philosophe allemand Victor Klemperer s'attacha dès 1933 à l'étude de la langue et des mots employés par les nazis. En puisant à une multitude de sources (discours radiodiffusés d'Adolf Hitler ou de Joseph Paul Goebbels, faire-part de naissance et de décès, journaux, livres et brochures, conversations, etc.), il a pu examiner la destruction de l'esprit et de la culture allemands par la novlangue nazie. En tenant ainsi son journal il accomplissait aussi un acte de résistance et de survie. En 1947, il tirera de son travail ce livre: "LTI, Lingua Tertii Imperii, la langue du IIIe Reich", devenu la référence de toute réflexion sur le langage totalitaire. Sa lecture, à cinquante ans de distance, montre combien le monde contemporain a du mal à se guérir de cette langue contaminée; et qu'aucune langue n'est à l'abri de nouvelles manipulations.

A partir de témoignages collectés par la Shoah Foundation et d'archives de déportés (notamment de David Rousset), l'historienne montre comment la substitution de déportés, pratique à laquelle furent confrontés médecins déportés et prisonniers politiques, a pu être une modalité de survie dans les camps de concentration.

Le nombre croissant de familles "recomposées" par suite de divorce et de remariage impose une prise de conscience des problèmes qui leur sont propres. S. Combe a voulu donner la parole à quelques beaux-parents qui exposent leur façon de vivre cette situation de "parent en plus". Récits de vie simples et directs, ils peuvent intéresser dans la mesure où ils rendent compte d'une réalité vécue, analysée avec sincérité.