Un homme ouvre une lettre adressée à sa femme qui vient de mourir, envoyée par un ancien amant. Il décide d'y répondre en se faisant passer pour elle, afin de découvrir qui est l'autre.

Ces lettres adressées à son ami entre 1904 et 1924 donnent une image de Kafka en contradiction avec ce que ses livres laissent imaginer. L'écrivain y apparaît comme un personnage plein d'indulgence ironique qui sait se moquer des autres et de lui, un bon vivant qui fréquente les théâtres, les cabarets, les cafés et les filles. Il y analyse aussi ses oeuvres et celles de Kleist, Kraus, Mann...

Albertine et Fridolin forment un couple uni. Mais cette harmonie bascule un soir de carnaval où le couple découvre séparément le désir. Bien qu'Albertine se contente de fantasmes, Fridolin entame une descente aux enfers... Cette nouvelle écrite en 1925 explore la sensualité, le désir et l'autonomie de la sexualité.

Un jour de novembre 1907, un jeune homme écrit à Schnitzler pour lui présenter un recueil de nouvelles de facture impressionniste, intitulé L'Amour d'Erika Ewald, et édité quelques années plus tôt. Il a vingt-six ans et n'a guère publié que des traductions et des recueils de poèmes. Son nom : Stefan Zweig. Schnitzler, lui, a quarante-cinq ans et il est au sommet de son art. Entre les deux hommes s'instaure un rapport de maître à élève, que Zweig n'a de cesse de souligner avec dévotion. La correspondance est interrompue par la mort de Schnitzler, le 21 octobre 1931. Zweig reprend alors la rédaction de son journal abandonnée depuis plusieurs années : "La mort des êtres me touche peu quand elle n'a pas de conséquence tragique pour la famille et quand leur oeuvre est achevée - celui-ci était, comme dit Job. "Las est rassasié de la vie". Pourtant des souvenirs s'y rattachaient, de la gratitude et puis de la vénération pour un homme qui savait si admirablement garder la mesure - bien plus que moi, mais peut-être aussi parce qu'il ne livrait pas beaucoup de lui-même, qu'il n'osait pas beaucoup se montre et qu'il se concentrant davantage sur lui-même et en lui-même. Mais quelle noble figure ! Je sais que depuis le début il avait une affection certaine pour moi - il était déjà trop âgé pour une amitié active, mais il m'a donné tout ce qu'alors il pouvait et voulait donner aux plus jeunes que lui."

4ème de couv. : "Jusqu'au dernier moment, nous nous jouons la comédie», observe Heine à la fin de son livre. «Nous masquons même notre misère et lorsque nous mourons d'une blessure à la poitrine, nous nous plaignons d'un mal de dents.» L'écriture de ce livre constitue du reste un témoignage de cet art de jouer la comédie avec soi-même et avec sa douleur, art dans lequel Heine était maître. Idées. Le Livre de Le Grand est un jeu, entre dérision et nostalgie, avec l'amour et avec la mélancolie, avec la respectabilité sociale précaire et avec la pose du libertin qui affecte de s'en moquer, avec les maux de son propre coeur et avec ceux de l'Allemagne et de l'Europe, de l'histoire et de la société modernes. Claudio Magris "

Le narrateur rencontre Lena, une inconnue, dans le cimetière de Stockholm. Il lui raconte son histoire avec Magdalena, son ancien amour, qui partage selon lui beaucoup de points communs avec elle. Cette dernière accepte de l'écouter mais se moque de ces similitudes, qui ne peuvent être que de pures coïncidences. ©Electre 2018

Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui a marqué sa vie. A 19 ans, il a été fasciné par la personnalité de l'un de ses professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide.

Conseils pour maîtriser le jeu social : savoir éconduire les femmes amoureuses, ne jamais se montrer parfait, apprendre à s'excuser, quitter la fête au bon moment, cultiver le mystère, maîtriser l'art de la repartie, séduire, saisir le bon moment.

Etudiant tour à tour le comportement du ouistiti, la pensée de Socrate, l'histoire du Ghana ou encore de l'île de Pâques, l'auteur s'efforce de comprendre les raisons et l'origine de notre dérive morale. Le sens de la justice est-il inné ? La morale est-elle partout la même ? Est-il possible de faire évoluer l'homme vers plus de civisme et moins d'égoïsme ?

D. Precht part à la découverte de l'amour en interrogeant des sciences aussi diverses que la psychologie, les neurosciences, la sociologie ou la biologie. Il croise le chemin de Jean-Paul Sartre, de Richard Dawkins, de Darwin ou d'Erich Fromm.

Pour cet écrivain né en 1777, mort dans un asile d'aliénés après avoir écrit cet essai, la philosophie se cantonne trop souvent, surtout dans sa nation, l'Allemagne, dans les sphères de la spéculation et rares sont les penseurs qui se hasardent à appréhender les choses de la vie. La contribution de cet ami de Kant à l'introduction nécessaire de la philosophie dans le monde. Electre 2015

Ecrit de mai à septembre 1933, ce récit analyse les conditions de l'installation du nazisme dans les esprits. Dense et labyrinthique, il investit tous les registres de la syntaxe et de la grammaire pour débusquer les responsabilités de ceux qui ont accepté, voire demandé, le sacrifice de l'intellect au service de la propagande.

Le récit de la vie d'une femme, élevée par un père tyrannique, racontée par sa fille. L'enfant reçoit une éducation rigide qui ne laisse aucune place à la superficialité. Elle n'est pas jolie mais devient une personne exceptionnellement douée. Mais, devenue adulte, elle se retrouve particulièrement désemparée, quand l'amour entre dans sa vie. Premier roman. ©Electre 2016

D'origine azerbaïdjanaise et juive, Mascha est arrivée avec sa famille à 11 ans en Allemagne pour fuir la guerre et les massacres. Elle essaie d'oublier les horreurs vécues dans son pays quand soudainement son petit ami, Elias, meurt. Désespérée, elle part pour Israël, où les fantômes du passé la rattrapent, se mêlant à celui d'Elias et aux images du présent. Premier roman.

Écrivain et journaliste viennois, Karl Kraus a écrit ce texte de début mai à septembre 1933. Portrait de l'installation du nazisme dans les esprits, révélateur de la responsabilité de ceux qui ont demandé le sacrifice de l'intelligence, Kraus invoque la littérature pour anticiper le programme d'ensevelissement de l'humanité.

Un écrivain est payé pour raconter la vie d'Alexander von Brücken, un riche industriel. Toute sa vie tourne autour de Sofie, son grand amour. Il l'a rencontrée en 1944, alors qu'il n'était qu'un enfant. Elle disparaît avec sa famille au cours d'un bombardement. Alexander n'a de cesse de la rechercher. Après bien des périples, il la retrouve à l'âge de 22 ans mais elle ne le reconnaît pas.

Etudiant tour à tour le comportement du ouistiti, la pensée de Socrate, l'histoire du Ghana ou encore de l'île de Pâques, l'auteur s'efforce de comprendre les raisons et l'origine de notre dérive morale. Le sens de la justice est-il inné ? La morale est-elle partout la même ? Est-il possible de faire évoluer l'homme vers plus de civisme et moins d'égoïsme ?

Un roman inachevé, qui dresse le portrait d'un négociant conformiste et opportuniste qui ne pense qu'à s'enrichir, suivi de huit nouvelles : Carrière, A propos de l'endroit dont je veux parler maintenant, Humanité malade, Elles sont de plus en plus rares en ce monde, Le cartel, La riche demeure d'en face, Ce matin est arrivée une lettre et Jeunesse. ©Electre 2020

Un recueil de quatorze textes écrits entre 1925 et 1939 par J. Roth (1894-1939), alors reporter à Paris pour le Frankfurter Zeitung. Il décrit notamment des scènes prises sur le vif, principalement dans les milieux populaires. ©Electre 2021