Avant qu'il y ait des lois, des juges, des palais de justice, il y avait, selon A. Garapon, un rituel. Ce livre s'attache à en dévoiler toutes les facettes, puis compare les systèmes judiciaires français et américains, analyse l'intrusion des médias dans le temps du procès et recourt à certaines oeuvres d'Eschyle, Freud ou Kafka.

D'après les auteurs, le procès d'Outreau pourrait être le symptôme d'une double crise : celle d'une société en proie à la panique morale et aux passions répressives, et celle d'institutions (judiciaires mais aussi politiques) qui ne parviendraient plus à organiser efficacement la délibération dans leur sein. Montrerait l'incapacité des institutions à métaboliser la violence de la société.

Le magistrat français et le professeur américain de droit constitutionnel réfléchissent à d'autres moyens de lutter contre la violence terroriste djihadiste. Les armes à lui opposer résident aussi dans la capacité humaine à résister et à cultiver les vertus démocratiques que sont la résistance et la sérénité. ©Electre 2016

Analyse d'un nouveau "victim business" et de l'instrumentalisation politique autour des personnes traumatisées par des actes terroristes, afin de remettre en question le regard social porté sur elles ainsi que les institutions censées les protéger. ©Electre 2019

L'avènement et la cohérence d'un nouveau modèle de justice, néolibéral, sont décryptés (les coûts, la performance, etc). Il affecte toutes les institutions publiques (université, recherche, santé). Il traduit une conception de la liberté qui permet de gérer sa vie, d'être moderne sans s'embarrasser des difficultés de la démocratie. Il faut trouver un moyen de sortir de la simple protestation. ©Electre 2019

Avant qu'il y ait des lois, des juges, des palais de justice, il y avait, selon Antoine Garapon, un rituel. Ce livre s'attache à en dévoiler toutes les facettes, puis compare les systèmes judiciaires français et américains, analyse l'intrusion des médias dans le temps du procès et recourt à certaines oeuvres d'Eschyle, Freud ou Kafka. ©Electre 2021

À l'heure où Eurostat demande aux États membres de l'Union européenne d'intégrer au calcul du PIB certaines activités illégales telles que la prostitution, l'ouvrage réinterroge la notion de frontière entre économies criminelle et légale. Oligarques russes, économie au noir, corruption et criminalité en col blanc... Cet ouvrage dévoile et analyse les facettes les plus sombres de l'économie mondialisée, autour de deux convictions fortes : sphères légale et illégale ne sont en rien étanches ; le discours économique dominant, axé sur la toute-puissance du marché, banalise, voire favorise le développement des pratiques criminelles. Les principaux marchés illégaux et leur évolution sont ici présentés. La dimension économique de la criminalité organisée est également envisagée à travers l'infiltration de l'économie légale d'un point de vue tant financier (à travers le blanchiment et recyclage de l'argent sale) que productif (via les entreprises légales aux mains de criminels). L'ouvrage pose enfin la question du lien entre densification de la mondialisation et expansion criminelle.

Renouvellement de l'approche faite jusqu'alors de la guerre civile libanaise mais aussi des crises plus récentes de 2007 et 2008. L'état de la mémoire de la guerre de 1975 est révélatrice des contradictions qui caractèrisent la période de l'après-guerre.

Une exploration de la face cachée du capitalisme mondialisé à travers l'étude des frontières poreuses entre les économies légale et criminelle. L'auteure aborde notamment l'évolution des principaux marchés illégaux, l'infiltration de l'économie légale par la criminalité organisée ou encore les liens entre la mondialisation et l'expansion criminelle. ©Electre 2022

Le portrait du vizir Talaat Pacha (1874-1921) qui, aux côtés d'Enver Pasha et de Djemal Pasha a dirigé le triumvirat à la fin de l'Empire ottoman. A la tête du comité Union et progrès, il se maintient au pouvoir en alliant à un islam politique un nouvel ethno-nationalisme et des décisions violentes, jusqu'à son exil et son assassinat dans l'Allemagne de Weimar. ©Electre 2023

Ces dernières années, la montée des actions en responsabilité civile visant à réparer les crimes de l'histoire amène à s'interroger sur une nouvelle façon de panser les plaies de l'histoire, et sur le rôle de l'argent dans la justice contemporaine, tout en en soulignant les problèmes et les limites.

Préface d'Antoine Garapon « La victime [est] la grande oubliée du procès pénal. Quiconque assiste à un procès d'assises pour viol s'en rend rapidement compte. » Malgré la sévérité des textes et l'unanime réprobation sociétale, très peu d'affaires de viol sont portées devant l'institution judiciaire, la plupart sont classées, certaines sont requalifiées en simples agressions sexuelles et les rares condamnations semblent plus satisfaire l'opinion publique que les victimes elles-mêmes. Véronique Le Goaziou montre toutes les contradictions qu'il peut y avoir à défendre une cause collective et politique devant une instance qui ne traite que des affaires individuelles. Elle revient en détail sur ce qui motive les décisions des magistrats aux prises avec les délicates questions touchant à la violence, au désir et à la sexualité, et décrit le parcours des victimes tout au long d'un processus judiciaire parfois vécu comme un second viol. Face au traitement strictement pénal des violences sexuelles, qui privilégie la recherche de la faute et la sanction du coupable, ne serait-il pas temps d'écouter les victimes ? De leur demander ce qu'elles attendent de la justice comme de la société ? De trouver d'autres voies pour leur permettre de se reconstruire ?

La déontologie et l'éthique du journalisme sont étudiées dans le contexte de la production de l'information. Les fondements démocratiques et les concepts majeurs sont explicités en cherchant à éviter le double piège du juridisme et du moralisme. ©Electre 2017