Les Rencontres d'Arles célèbrent cette année leur 50e édition. Des expositions et des livres reviendront en détail sur l'histoire du festival lancé en 1970 par le photographe Lucien Clergue, le conservateur de musée Jean-Maurice Rouquette et l'écrivain Michel Tournier. Pour évoquer ce demi-siècle, nous recueillons le témoignage de Raymond Depardon, compagnon de route des Rencontres, dont il souligne le rôle dans l'affirmation de la photographie en France.

Mohamed Bourouissa investit le premier étage du Monoprix d'Arles. Son exposition "Libre-échange" fait la part belle à ses photographies et vidéos. Il choisit l'angle de l'économie pour entrer dans une oeuvre contextuelle et collaborative de plus de quinze ans.

Deux expositions, l'une monographique à La Filature de Mulhouse (21 avril - 23 mai 2020), l'autre collective au Fresnoy (Fluidités : l'humain qui vient, jusqu'au 29 avril 2020), montrent la complémentarité des travaux de SMITH qui relèvent tantôt du journal, tantôt de la fiction spéculative.

Initié dans notre numéro de septembre 2018, notre tour des institutions parisiennes dédiées à la photographie s'achève au Jeu de Paume. Quentin Bajac vient d'en prendre la direction. S'il ne peut déjà annoncer sa programmation, l'ancien conservateur au musée d'Orsay, au Centre Pompidou, puis au MoMA, revient sur les grandes lignes de son projet pour cette institution dirigée pendant douze ans par Marta Gili, après avoir été initiée par Régis Durand.

Installées à Rennes, les Archives de la critique d'art (ACA) sont dédiées à la mémoire vivante de l'art contemporain. Elles réunissent plus de 90 fonds d'archives de critiques, d'artistes et d'institutions (Pierre Restany, Alain Jouffroy, Michel Ragon, Marc Devade, la Biennale de Paris...

L'association Réseau documents d'artistes réunit les quatre sites régionaux Documents d'artistes (Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur) qui ont pour finalité la documentation et la promotion des artistes de ces territoires. Sur sa plateforme Web (www.reseaudda.org), le réseau convie des auteurs pour mettre en perspective les productions artistiques à travers différents formats de publication telles que les Invitations éditoriales. C'est dans ce cadre que ce texte a été écrit.

Dans l'esprit des jeux antiques, les jeux modernes furent longtemps accompagnés de concours artistiques dont on dit que, faute de bons concurrents, toutes les médailles n'étaient pas décernées ... Aujourd'hui, ce sont les Olympiades culturelles qui, à chaque édition des jeux, donnent lieu à quantité d'expositions. Notre choix ne pouvait que se porter sur celles organisées par notre collaborateur Jean-Marc Huitorel : "Des exploits, des chefs-d'oeuvre" aux Frac Sud, Mucem et musée d'art contemporain de Marseille, ainsi que "Marathon, la course du messager" au musée de La Poste à Paris.

Le dispositif de soutien à la jeune création du promoteur immobilier et mécène Emerige fête ses 10 ans. Gaël Charbau, commissaire des expositions depuis les débuts de la Bourse Révélations Emerige, revient sur le projet, en souligne l'originalité et en dresse le bilan. Les douze artistes nommés de l'édition 2023 sont exposés au 190 Lecourbe, à Paris, jusqu'au 5 novembre. Le lauréat bénéficiera d'une exposition galerie Nathalie Obadia.

"Épreuves de la matière", qui se tient à la BnF François-Mitterrand jusqu'au 4 février 2024, était attendue. En s'appuyant sur les oeuvres de 200 artistes issues pour la plupart des collections de la BnF, elle offre un parcours à travers les métamorphoses de la photographie contemporaine où la matière apparaît autant comme un motif que comme un moyen de remettre en jeu le médium.

Châteauroux de la fin des années 1960 à nos jours : comme en témoignait déjà son ouvrage "Couper à travers les ronces" (Sombres torrents, 2021), recueil de brèves histoires d'oeuvres singulières, l'historienne et critique d'art Camille Paulhan aime sortir des sentiers battus. Récemment, elle s'est intéressée à Châteauroux, qui n'est pas seulement la ville natale de Gérard Depardieu, Christine Angot et Guy Scarpetta. Elle brosse ici les grandes lignes de la vie artistique castel roussine et revient sur les tenants et aboutissants de sa recherche.

Elina Stoflique s'intéresse au patrimoine et aux musées mais, surtout, aux objets dont, entre science et fiction, elle raconte les histoires. Sa conférence-performance "Fouille de la Platine 314" s'est vu attribuer le prix Manifesta qui récompensait le travail d'un ou une diplômé de l'École supérieure d'art et design de Saint-Étienne. Elle sera présentée à Manifesta, à Lyon, avec un choix de travaux de peintres diplômés de l'école (9 janvier-2 février 2024, commissariat Romain Mathieu).

Artiste et théoricien né à Barcelone en 1955, Joan Fontcuberta a d'emblée développé, dans sa pratique et ses écrits, une approche réflexive et critique à l'égard de la photographie. À l'ère argentique, recourant à la fiction, il s'est amusé à nous faire prendre des vessies pour des lanternes afin de nous alerter sur le rapport ambigu de la photographie à la vérité. Il s'est ensuite très tôt emparé des technologies numériques et d'internet, au point de devenir une figure de référence pour les plus jeunes générations. Ses écrits ont suivi les mêmes inflexions.

Dans notre numéro 469 (septembre 2019), Quentin Bajac, nouvellement nommé à la direction du Jeu de Paume, avait fait part de sa volonté de faire bouger les lignes de la programmation du centre d'art dédié à l'image. C'est chose faite aujourd'hui avec la création d'un festival pluridisciplinaire à la périodicité volontairement irrégulière dont la première édition (22 mars - 22 mai 2022) a été confiée à Béatrice Gross et Katinka Bock. Selon Bajac, son titre "Fata Morgana", qui renvoie à un phénomène optique rare de mirage, inscrit cette édition sous le signe des "ruses du voir".

Les films et photographies d'Andrés Baron frappent par leur mutisme. Plusieurs rendez-vous permettront de pénétrer son monde d'images. A commencer par Cling Cling Boum, à La Grande Place, musée du cristal de Saint-Louis, à l'invitation de la fondation d'entreprise Hermès (21 avril-19 septembre 2022). Suivront des expositions au Révélateur, à Paris, à la chapelle Saint-Jacques de Saint-Gaudens et à La Station de Nice.

Eric Manigaud dessine à partir d'images d'archives. Il n'est pas le seul, loin s'en faut. Mais son intérêt se porte autant sur leur sujet que sur la nature photographique du document. Le musée d'art moderne et contemporain de Saint-Etienne lui consacre sa première grande exposition (prévue jusqu'au 2 mai 2021, commissariat d'Aurélie Voltz), "La Mélancolie des vaincus", qui revient sur quinze années de pratique au contact de l'image violente.

Alors que s'ouvre la saison des foires, plusieurs questions sont à l'origine de cette enquête sur le marché de la photographie contemporaine aujourd'hui. Ce marché existe-t-il vraiment, stable, autonome de celui de l'art contemporain ? La photographie - et les spécificités du médium - aurait-elle été malmenée par la constitution de ce marché ? Ses acteurs auraient-ils fini par brouiller les règles du jeu ? Pourquoi entend-on certains collectionneurs dire ne plus s'y retrouver ?

"The Becket Pictures" réunit, au Frac Auvergne du 20 mai au 17 septembre 2017, deux séries que séparent près de vingt ans et des modes opératoires radicalement différents. Pourtant, ayant pour dénominateur commun la petite ville américaine de Becket, elles affirment l'importance du lieu dans l'oeuvre du conteur Gregory Crewdson.

L'un des lauréats du premier volet de la commande photographique nationale "Les regards du Grand Paris" conduite par le Cnap et les Ateliers Médicis, Karim Kal réalisa "Ligne Dée", une série qui confirme la capacité du documentaire à se renouveler.

Le prix AICA France 2016 a été attribué au critique J. Emil Sennewald qui présentait le travail d'Agnès Geoffray. Cette dernière expose au Centre photographique d'Ile-de-France de Pontault-Combault du 8 octobre au 23 décembre 2017.

Le Frac Normandie Rouen poursuit ses invitations à des photographes et accueille, du 27 janvier au 25 mars 2018, la première exposition monographique en France de l'Américaine Anne Collier, dont l'oeuvre explore la culture photographique de l'ère pré-numérique.

L'oeuvre du Sud-Africain David Goldblatt, documentariste majeur né en 1930, est étroitement liée au développement et à la chute de l'apartheid. A Paris, le Centre Pompidou lui consacre une rétrospective (21 février- 7 mai, commissariat de Karolina Ziebinska-Lewandowska) et la librairie Marian Goodman présente un choix de tirages (20 février- 17 mars).

On a pu lire dans le dernier numéro d' "artpress" un compte rendu de l'exposition "Sumud" et autres histoires qui vient de se tenir à Paris, galerie Nathalie Obadia. Il a néanmoins paru opportun de revenir avec Luc Delahaye, qui s'est très peu exprimé ces dernières années, sur une démarche qui, au-delà de prises de positions politiques, soulève des questions d'un point de vue strictement photographique.

Entre intervention et documentation, Tristan Deplus développe une pratique qui a la ville pour terrain d'action et la création de manières alternatives de la vivre pour finalité.

Ouvert en 2010 dans le nord de Paris, le Bal s'est imposé par la singularité de ses expositions. Mais son action se veut aussi moins visible. Diane Dufour, fondatrice et co-directrice du lieu, en précise ici les ambitions et les méthodes. Dans le numéro de mai, ce sera au tour de Nathalie Giraudeau de parler du Centre photographique d'Ile-de-France de Pontault-Combault dont elle assure la direction.

L'objet photographique polarise aujourd'hui les relations entre la photographie et la sculpture. Pourtant, chacune à leur manière, les expositions de Thierry Fontaine au Centre photographique d'Ile-de-France à Pontault-Combault (jusqu'au 23 décembre 2018, commissariat de Dominique Abensour et Nathalie Giraudeau) et d'Eiad Lassry au Plateau à Paris (jusqu'au 9 décembre 2018, commissariat de Xavier Franceschi) ouvrent d'autres perspectives.

Après la Maison européenne de la photographie et la Fondation Henri Cartier-Bresson et avant le Bal, notre tour des institutions photographiques parisiennes s'arrête au Centre Pompidou avec Florian Ebner, chef du cabinet de la photographie au Musée national d'art moderne, et Karolina Ziebinska-Lewandowska, conservatrice. Comment montrer la photographie dans une institution interdisciplinaire? Comment aborder la profusion photographique actuelle?

C'est au milieu des années 1990 que David Claerbout, jusqu'alors graveur, initie une oeuvre au croisement de la photographie et du cinéma. Il a joué de leur porosité et de leurs différences pour créer des paradoxes spatio-temporels saisissants. Pourtant, à bien l'entendre, il semble surtout en lutte.

Quoique situé dans la grande couronne, le Centre photographique d'Ile-de-France (CPIF) de Pontault-Combault fait assurément partie de la constellation des lieux "parisiens" dédiés à la photographie. Nathalie Giraudeau, sa directrice, revient sur les enjeux et la spécificité du centre d'art contemporain qui accueille une installation de Barbara Breitenfellner (2 mai-13 juillet 2019). Notre tour des responsables d'institutions photographiques parisiennes s'achèvera en septembre avec Quentin Bajac et son projet pour le Jeu de Paume.

Après avoir bénéficié de la résidence internationale du Centre photographique d'Ile-de-France (CPIF) de Pontault-Combault, Barbara Breitenfellner y présente une grande installation qui a le collage pour coeur (2 mai- 13 juillet 2019).

Fixer l'image, le temps, la couleur : le Centre Pompidou-Metz revient sur les trois principales conquêtes de la photographie et montre, en 250 oeuvres de 50 artistes, comment elles ont bouleversé le regard. Voir le temps en couleurs se tient jusqu'au 18 novembre 2024.