La Torah ne les a pas préparées à ça. Les communautés juives ultraorthodoxes israéliennes paient un lourd tribut au coronavirus. Isolées du monde et des médias, menées par des rabbins rétifs aux directives de l’Etat, ces enclaves religieuses ont tardé à se prémunir du danger. Leurs quartiers, leurs villes sont les principaux foyers d’infection du pays.

Ce médecin qui coordonne depuis cet été la gestion du Covid-19 a dû prendre des mesures drastiques pour endiguer l’épidémie. Ses décisions lui valent de nombreuses attaques, notamment des ultraorthodoxes, mais il reste populaire dans l’opinion publique.

« Appel d’air », « invasion »… Les discours xénophobes des sénateurs puisent dans un imaginaire ancré de longue date dans notre pays, dangereux pour toute la société.

Six jours durant, les journalistes Louis Imbert, Lucien Lung et Hassan Jaber ont traversé l’étroite enclave à pied, suscitant la sympathie de la population et la méfiance des autorités. Au fil des rencontres, ils ont éprouvé l’atmosphère ubuesque du territoire et mesuré l’enfermement qui accable les Gazaouis.

C'est le grand hôtel de Jérusalem-est. Morceau d'histoire de la partie arabe de la ville, l’American Colony fait figure de havre de tranquillité. Mais depuis la pandémie, la clientèle internationale se fait rare et ce sont des Israéliens qui affluent. Dans ce quartier de Cheikh Jarrah où les tensions sont si présentes et où des émeutes ont eu lieu au printemps 2021.

Elles sont la honte de leurs familles. Nées à Bnei Brak, "capitale" des ultraorthodoxes, près de Tel-Aviv, ces adolescentes refusent de se plier aux règles très strictes de leur communauté. Mises à l’index par leur foyer, elles passent une partie de leurs nuits dehors, à la merci de la drogue et des violences sexuelles, en quête d’une liberté chèrement payée. Ignorantes du monde laïc, délaissées par l’Etat, à elles seules de trouver les relais qui leur permettront de se construire un avenir.

Eux aussi, ils veulent être de leur époque : à la mode. Imperceptiblement, les jeunes conservateurs iraniens évoluent.

Loin de Téhéran, des entreprises étrangères commencent à s'installer et le tourisme à se développer. Dans ces régions rurales, l'Etat lâche la bride aux citoyens tant qu'ils ne font pas de politique et la jeunesse profite d'un assouplissement sur les questions de moeurs. Une fragile ouverture permise par l'accord international conclu en 2015, aujourd'hui menacée par Donald Trump. "M" est parti sur les routes de cet Iran méconnu.