Spinoza, né en 1632 et mort en 1677, n’a jamais été aussi vivant. Adulé par les uns, dénigré ou travesti par les autres, il reste mal connu. Pour le connaître mieux vaut l’aimer et pour cela devenir familier – sans chercher à le posséder. Considérer Spinoza comme un ami c’est converser avec lui, par exemple dans son atelier d’opticien. Atelier que nous imaginons devenir un café philosophique, où nous écoutons ses leçons, lui demandons son avis sur d’autres savants, passés ou futurs, sans souci d’anachronisme. Il y côtoie Épicure, Darwin, Nietzsche, Freud, Lévinas, quelques biologistes (Uexküll, Goldstein, Gould, Atlan). Il pense souvent à Descartes et à Hobbes. Il n’oublie pas, même s’il les rejette, les rabbins qui lui ont appris à lire et à écrire. Ce livre, composé de douze épisodes, qui peuvent être lus chacun pour soi, a été conçu – et en bonne partie « testé » en groupe – pour aider le lecteur à entrer dans le cercle des amis de Spinoza.

L'invasion de l'Ukraine par l'armée russe n'est pas l'effet d'un soudain accès de folie des dirigeants de la Fédération de Russie. Depuis le XVIIe siècle, sous l'impulsion des Cosaques zaporogues, l'Ukraine en tant que nation a tenté de se constituer comme indépendante. Ses voisins, Polonais et Russes, n'ont jamais accepté cette prétention. Après une autre tentative en 1917, l'Ukraine est enfin devenue une nation, membre des Nations Unies, en 1991. Les Russes ne l'ont toujours pas admis. Ce livre retrace les péripéties de cette émancipation, en s'appuyant principalement sur des documents qui éclairent l'hostilité durable des Russes et montrent que leur positions sont irréconciliables. En particulier il éclaire les enjeux de la possession de la Crimée, de l'usage de l'énergie nucléaire et de la "guerre" des céréales.