Avant la Fondation Louis Vuitton, à Paris, à partir du 2 avril, jusqu'au 31 août 2020, la rétrospective de Cindy Sherman, couvrant 40 ans de sa production, de 1978 à 2018, était présentée l'été dernier à la National Portrait Gallery, à Londres, puis à la Vancouver Art Gallery, du 26 octobre 2019 au 8 mars 2020. Robert Storr, qui l'a visitée, revient sur quatre oeuvres iconiques de l'artiste, considérant ses personnages comme des archétypes ayant plusieurs épaisseurs, telles des pelures d'oignon, qui oscillent entre comédie et tragédie.

Seconde exposition au New Museum , à New York, de l'artiste (jusqu'au 26 janvier 2020), la rétrospective "Hans Haacke : All connected" rassemble une trentaine d'oeuvres des années 1960 à aujourd'hui. Elle montre comment il a élargi le champ de sa pratique - de l'art environnemental à l'art cinétique ou conceptuel - pour englober des structures politiques, sociales et économiques dans lesquelles l'art est produit, diffusé et exposé.

Artiste majeur de la scène française et internationale, Pierre Huyghe fera dialoguer films, sculptures et situations, lors de sa rétrospective au Centre Pompidou, du 24 septembre au 6 janvier 2014, puis au Ludwig Museum, Cologne, et au Lacma, Los Angeles. Exploration de quelques oeuvres récentes pour la Biennale de Venise, la documenta 13, l'opéra de Sydney...

Organiser une rétrospective de Jasper Johns, « créature fuyante » adepte de l'ambiguïté et de la répétition formelle, serait-il une gageure ? Point de vue de Robert Storr qui a vu l'exposition "Jasper Johns : Mind/Mirror", qui se tient conjointement au Whitney Museum de New York et au Philadelphia Museum of Art jusqu'au 13 février 2022.

Bernard Blistène, nouveau directeur du Musée national d'art moderne, à Paris, a présenté le nouvel accrochage des collections d'art moderne en mai dernier (jusqu'au 22 mai 2017). Robert Storr, alors de passage à Paris, s'est longuement attardé dans les salles et les travées du 4e étage. Il nous en livre une analyse aussi approfondie qu'enthousiaste.

De Bruce Nauman, aucune présentation majeure des oeuvres n'avait été montrée à Paris depuis une quinzaine d'années. La Fondation Cartier pour l'art contemporain a choisi, pour la vaste exposition qu'elle propose jusqu'au 21 juin 2015, un ensemble d'oeuvres récentes, inédites en France, et d'autres plus anciennes. Quant à Robert Storr, il revient sur une oeuvre certes conceptuelle, mais dont la complexité et la rigueur esthétique résonnent durablement face à la vacuité des stratégies tant artistiques que mercantiles.

Tandis que la rétrospective de Jeff Koons au Centre Pompidou (26 novembre 2014-27 avril 2015) est annoncée comme l'un des événements artistiques incontournables de l'hiver, Robert Storr, qui a visité l'exposition auparavant présentée au Whitney Museum of Art, à New York (commissaire : Scott Rothkopf), trace la généalogie d'une oeuvre qui laisse souvent perplexe. Un détour par l'histoire qui met en lumière de profonds changements de paradigmes, à de nombreux niveaux et depuis une trentaine d'années, dans le monde de l'art, et qui induit une lecture plutôt pessimiste de notre présent.

A la fin des années 1950, les iconiques Flag and Target Paintings ont ouvert la voie au pop art. A l'opposé, la tonalité saturnienne et la beauté élégiaque des récentes expositions de Jasper Johns au Museum of Modern Art, New York (15 mars-1er septembre 2015), et au Courtauld Institute, Londres (12 septembre-14 décembre 2015), toutes deux intitulées "Regrets", résonnent comme un aveu de tristesse et de solitude. Comme un testament ?

Le bosquet du Théâtre d'Eau, conçu par André le Nôtre entre 1671 et 1674, était l'un des plus riches et des plus complexes du parc du château de Versailles. Mais Louis XVI d'une part, et la tempête de 1999, l'ont pratiquement détruit. D'où le projet de le restaurer. Un concours international, alors lancé en 2012, fut remporté par le duo formé par Louis Benech, créateur de jardins, et Jean-Michel Othoniel.

Les utopies n'en finissent pas de resurgir, surtout lorsqu'il est question de l'ex-Union soviétique, territoire de la "grande expérimentation" révolutionnaire qui s'est empressé d'enfouir toutes traces de ses artistes d'avant-garde lorsque la dictature stalinienne a pris le pouvoir. Ilya et Emilia Kabakov appartiennent à la génération née avec le stalinisme. Ils ont d'abord travaillé en Union soviétique puis, à la faveur de la perestroïka, ils se sont installés aux Etats-Unis.

L'actuelle exposition "Warhol Unlimited" au musée d'art moderne de la Ville de Paris (jusqu'au 7 février 2016) présente un accrochage réellement exceptionnel de ses Shadow Paintings, oeuvres tardives et encore trop sous-évaluées . Andy adorait l'art déco.

Cette interview a été réalisée le 2 mars 2018 au domicile de Bruce Nauman à NewYork, en prévision de la rétrospective intégrale de son oeuvre qui se tient jusqu'au 26 août 2018 au Schaulager, à Bâle, et sera ensuite présentée du 21 octobre 2018 au 17 mars 2019 au MoMA, à New York.

Le plus grand musée des Etats-Unis se trouve à Washington. Son nom officiel est Smithsonian Institution, mais on le surnomme le "grenier de l'Amérique" : immense accumulation de culture matérielle où s'entassent édredons, gravures de chasseurs sur os de baleine, machines, spécimens d'histoire naturelle, luges pour enfants (à côté desquelles l'entrepôt où disparaît le fameux Rosebud dans Citizen Kane d'Orson Welles fait pâle figure)... Il comprend aussi plusieurs musées d'art.

Le 18 mars dernier ouvrait, à New York, le Met Breuer, musée installé dans l'ancien Whitney Museum of American Art, conçu par Marcel Breuer en 1966. Deux expositions inauguraient ces nouveaux espaces : "Unfinished : Thoughts Left Visible" (jusqu'au 4 septembre 2016) et une exposition monographique de l'artiste indienne Nasreen Mohamedi (1937-1990). Rappelons que le nouveau Whitney Museum, dessiné par Renzo Piano et situé dans le district de Meatpacking, a été inauguré en 2015.

Quand et pourquoi la modernité a-t-elle pris fin ? Difficile de mettre des post-modernistes d'accord là-dessus - et mission impossible parmi les modernistes encore en activité. Pour tous ceux qui s'intéressent sérieusement au passé, au présent et à l'avenir de la peinture, il fait pourtant peu de doutes que la mort d'Ellsworth Kelly, le surlendemain de Noël, clôture le long chapitre de l'histoire de l'art moderne et contemporain.