Le concept de "systèmes-monde", bien plus que celui d'Etat-nation, permet de saisir les lignes de force qui façonnent l'évolution des sociétés. Brossant à grands traits les étapes de construction du système-monde depuis le XVIe siècle, l'auteur explique ici comment celui-ci est d'abord une construction sociale, mobilisant des acteurs divers : nations, entreprises, familles, groupes identitaires.

Pour l'auteur, la globalisation et le terrorisme ne constituent pas les traits majeurs du monde actuel. Depuis une trentaine d'années, dans la lignée des travaux de Fernand Braudel, il démontre, à travers la notion du "système-monde", que le développement global naît dès le XVIe siècle.

Pourquoi, tant d'années après la défaite du nazisme et la décolonisation, le racisme est-il en progression dans le monde ? La thèse soutenue est qu'il s'agit d'un rapport social indissociable des structures mêmes de ce monde : le complément intérieur de l'universalisme "bourgeois". Ce livre est aussi un dialogue entre deux auteurs, un historien et un philosophe, un Américain et un Français.

L'auteur, collaborateur et disciple de Fernand Braudel, s'interroge sur le système capitaliste : comment ce système fonctionne-t-il ? Le progrès qui l'anime peut-il se tarir ou se renouveler, quitte à le modifier totalement ?