Histoire de l'internement des Chinois d'Italie dans un camp de la région des Abruzzes sur ordre de Mussolini en 1942. Près de 116 vécurent dans un périmètre d'une vingtaine de kilomètres, entre travaux des champs, attentes, désoeuvrement, mutisme et immobilisme. Premier roman.

Gilles quitte la France pour New York sur les traces de son oncle Jacob qui a vécu sur ce continent et aimé Jill. Il est accompagné en tout lieu par les apparitions de sa soeur aînée Ida, décédée à l'âge de 13 ans. Au fil de ses recherches, il rencontre Jacques Hirsh, un vieil érudit bavard.

La conquête de l'Académie française par Baudelaire, une épopée culturelle dans le Paris des années 1860. La matrice de ce roman est un livre que le poète projetait d'écrire sur les méandres et les humiliations subies dans sa course mondaine au fauteuil de la célèbre institution, à laquelle il se présente en 1861. On croise dans ce texte Lamartine, Hugo ou encore A. Thiers. Premier roman.

Le cinéaste suisse offre sous forme d'abécédaire des réflexions sur son expérience, mais aussi sur le cinéma et son évolution dans les 40 dernières années. Ses considérations sont suivies d'une analyse de sa carrière, de ses influences cinématographiques, de ses personnages, et de fiches détaillées de ses films.

Un abécédaire dans lequel l'auteur revient sur ses lectures, rencontres, engagements, avec des maximes et des pensées. Comporte des réflexions sur la société contemporaine, des souvenirs d'enfance et d'adolescence marqués notamment par le compagnonnage avec le Parti communiste, l'évocation de grandes figures intellectuelles et universitaires des années 1960 et 1970.

XXIIe siècle. La ville d'Oulang-Oulane est régie par un régime totalitariste et les mutations génétiques vont bon train. Mevlido, policier de 49 ans, vit dans les bas-fonds de la ville, où il doit surveiller les Bolchéviques qui menacent le pouvoir. Il est aussi un agent double, soutenant les révolutionnaires. Le souvenir de la femme qu'il a aimée, assassinée lors de la dernière guerre, le hante.

Lise, Manuel, Gilles et Luc sont amis de longue date, reporters et ont tous un passé de militants politiques, engagés dans les luttes des années 1960. En quatorze textes, l'auteur reconstitue leur vie, croisant la grande histoire et l'histoire quotidienne.

Une suite de poèmes ayant comme fil conducteur un narrateur plongé dans la mélancolie, au coeur d'un pays dévasté. Ce dernier aspire pourtant au bonheur, qui pourrait se concrétiser à travers la danse.

Recueil de nouvelles qui sont mises en rapport les unes avec les autres mêlant également des poèmes (shagga) et leurs commentaires. La structure de l'ensemble est pyramidale et organisée thématiquement. Ces contes mettent en scène des animaux : des crustacés, un éléphant, des poissons femelles et une sorte de harem à l'animalité incertaine.

Nous vivons depuis Ferdinand de Saussure avec une idée reçue : le signe est composé de deux éléments indissociables, un signifié et un signifiant. Louis-Jean Calvet, appelant à la barre des témoins aussi différents que Jacques Lacan, Bobby Lapointe, Louis Wolfson, Roman Jakobson, Georges Brassens, Sigmund Freud, Léo Ferré, Roland Barthes ou Bénabar, mène ici une enquête en quête du sens. Interrogeant lapsus et discours politiques, chansons, étymologies populaires, métaphores et métonymies, l'auteur ratisse le champ du signe pour tenter de répondre à deux questions, l'une sémiologique (comment se constitue un système de signes ?) et l'autre herméneutique (comment se construit le sens ?). Un roman policier au royaume des sens.

«Il y a comme une pulsion pédagogique chez Alain Robbe-Grillet, qui contraste avec l'effort accompli par beaucoup d'autres artistes, qui furent ses contemporains ou le sont aujourd'hui encore, pour dissimuler au maximum les raisons et les modes de leur activité créatrice. Chez lui au contraire, dont l'oeuvre proprement dite fonctionne le plus souvent sur le mystère, la lacune, la répétition inexpliquée des thèmes, le cache et le manque, certaine volonté de faire la lumière sur soi écrivant ou filmant peut apparaître d'abord comme une bizarrerie de plus. En fait pourtant une application aussi persévérante mise à dévoiler ses propres secrets de fabrication correspond peut-être à une double et contradictoire exigence intérieure - contradiction qui n'est pas pour surprendre de la part de l'auteur de «Construction d'un temple en ruine à la déesse Vanadé» (une des sections du superbe roman Topologie d'une cité fantôme) ou du cinéaste de L'Homme qui ment. À la base de cette sorte peu commune d ' exhibitionnisme de la méthode et des procédés, on trouverait d'un côté certain paradoxal manque d'assurance, ou plutôt une angoisse de ne pas être suffisamment apprécié et compris, tout à fait étonnante si l'on considère la carrière jalonnée de succès de l'inventeur comblé du Nouveau Roman, passé ensuite avec une aisance dont bien peu d'écrivains sont capables derrière la caméra, et finalement accueilli à l'Académie française, un choix de couronnement qu'on suppose dicté à la fois par un désir de reconnaissance un peu enfantin et par le plaisir anticipé d'une séance d'autodérision spectaculaire... Maurice Mourier - La quinzaine littéraire, 15 décembre-31 décembre 2005

Ce récit, à la fois roman, chronique et journal de voyage, tourne autour de la vie et de la mort d'un aventurier américain du XIXe siècle, William Walker, éphémère président du Nicaragua et qui finit fusillé sur une plage hondurienne. Autour de lui, sont présentés d'autres personnages hauts en couleur de l'histoire de l'Amérique centrale.

Chloé, la narratrice, hait sa grand-mère à tel point qu'elle attend avec impatience son décès. Celle-ci a été l'organisatrice d'un mensonge familial aux conséquences tragiques qui a bouleversé l'enfance de Chloé : le meurtre de sa mère en 1983 par son père qui s'est suicidé ensuite. En 2004, quand Chloé apprend que son géniteur n'était pas Sylvain, elle se livre à des hypothèses sur ses origines.

Dix récits ayant pour cadre l'Ariane, cité de l'agglomération niçoise, quartier dégradé et vétuste. L'auteur retrace des vies faites de souffrances, de difficultés, de traumatismes, d'exil, de conflits et de solidarité, d'amour et de séparations.

En se remémorant son cousin Gabriel Benevento, dit Gaby, figure locale et grand amoureux des femmes, l'auteure fait revivre la Résistance en Savoie, le travail en usine, les grèves et les manifestations.

Dans ces cinq nouvelles, des oeuvres de jeunesse écrites entre 1959 et 1964, l'univers de l'écrivain se dévoile par petites touches. Une introduction écrite des décennies plus tard, met en perspective le recueil : il y fait des remarques stylistiques, dresse le portrait de cette époque et livre une analyse des liens tissés depuis entre toutes ses oeuvres.

4ème de couv. : "vec sa femme Éva, le narrateur de ce roman d'amour fou croyait faire un couple indissoluble. Un jour elle le quitte. Il sait seulement qu'elle s'est jointe à un capitaine de marine. Au lieu de noyer son chagrin dans l'alcool, il trouve un consolant paradis artificiel dans la relecture de Madame Bovary. Relisant le chef-d'oeuvre de Flaubert, dont il consulte simultanément les prodigieux avant-textes, cet homme revoit le film de son histoire avec Éva. Composée de souvenirs ardents, de fantasmes, de références et de regrets, poinçonnée aussi par l'aveu d'un parti pris qui pourrait avoir causé le départ d'Éva, sa remémoration se nourrit et s'enivre d'une célébration enflammée de la «petite femme» de Flaubert. Avocat commis d'office, il est comme épris de sa cliente, dont il blasonne le corps tout entier et ausculte l'âme énigmatique. Ce Mémoire d'un fou d'Emma confirme l'idée - chère à Thomas Mann - que souvent la vie des hommes, simples ou illustres, est régie par l'imitation et «s'exprime en citations». Mais il est essentiellement un acte d'amitié pour les bons livres, pour le cinéma, et pour l'idée que l'amour, s'il s'inscrit en lettres de noblesse, ne s'oblitère pas, même quand sa page est tournée."

La tentation des armes à feu est le tombeau de l'amour que, pendant sept ans, le narrateur porte à une femme brune qu'il appelle en secret la "Grande infante de Castille".

Journal intime de R. Barthes, rédigé du 26 octobre 1977, au lendemain de la mort de sa mère, jusqu'en septembre 1979. L'auteur, qui a vécu toute sa vie auprès d'elle, ne lui survit que trois ans, période marquée par l'impossibilité du deuil. Rédigé au jour le jour, sous la forme de brefs fragments, ce journal rend compte de cette expérience douloureuse.

Alain revient à Londres, en janvier 1964, pour fêter ses 20 ans auprès de sa tante et de son mari, réfugiés en Angleterre avant la guerre. De retour vers l'aéroport, il tombe sur Barbara, l'amante d'autrefois. Ils passent la soirée ensemble. En longeant un parc, ils sont poursuivis par un personnage qui semble vouloir enlever la jeune femme, jusqu'à un geste d'Alain qui résout la situation.