Un été, il y a deux ans, Alberto a recueilli deux bébés marmottes abandonnés. Il les a nourris, leur a construit un abri. Il a même réussi à les apprivoiser. Elles s'appellent Risotto et Polenta. Depuis, Alberto passe toute l'année scolaire à rêver au moment où il retrouvera ses marmottes. Mais cette année, aucune trace de Risotto et Polenta. Alberto a beau les chercher partout, elles sont introuvables. Ont-elles simplement déménagé ? Auraient-elles été dévorées par un renard ? Alberto se désespère, ce sont les vacances les plus tristes de sa vie. En fait, ses marmottes sont là, tout près. Elles vont bien mais elles courent un grand danger. Il y a quelqu'un, au village, qui ne donne pas cher de leur fourrure...

C'est un séjour en colo comme les autres, avec balle au prisonnier, atelier de fleurs en papier et boum le mercredi soir. Chaque jour Debbie, qui se sent un peu à part, attend qu'il lui arrive enfin quelque chose. (Livres-Hebdo)

Ce lundi-là, quand il se réveilla, Bill découvrit qu'il était une fille. Il ne s'était pas encore remis de ce choc lorsque sa mère entra dans sa chambre et lui fit enfiler, le plus naturellement du monde une robe rose. Bill passa ainsi la pire journée de toute sa vie.

Tout au fond de son coeur, Primrose Squarp sait bien que ses parents sont toujours en vie. Leur bateau n'est jamais rentré au port après le terrible typhon qui s'est abattu sur Coal Harbour, tous deux ont officiellement disparu en mer. Mais ça ne veut pas dire qu'ils se sont noyés. Ils doivent être naufragés quelque part, dans l'attente de secours, à s'inquiéter pour leur fille. Le problème, c'est qu'elle est bien la seule dans tout Coal Harbour à en être persuédée. Le conseil municipal a organisé une cérémonie souvenir à la mémoire des Squarp, il a confié Primrose à Oncle Jack et a même chargé Miss Honeycut de l'aider à accepter la mort de ses parents. Mais Primrose résiste. De temps en temps, elle se réfugie dans les cuisines du restaurant La fille sur la balançoire rouge où Miss Bowzer lui prodigue autant de conseils que de recettes culinaires. Primrose s'empresse de noter dans son petit carnet ces recettes à vivre et à espérer...

Michel a huit ans, ses parents sont séparés et il s'ennuie. Il rêve d'un compagnon mais seul le frigidaire lui apporte un réconfort moral et alimentaire. Ce récit décrit un monde qui ne tourne pas rond où les enfants sont malheureux et les parents de moins en moins satisfaits d'eux.

Les héros de ce livre ont fait l'Ouest américain et ce ne sont pas des enfants de choeur mais des hors-la-loi, des cow-boys et des chercheurs d'or. De grands costauds qui mentent comme ils respirent, il suffit d'écouter Davy Crockett raconter comment il a décoincé la terre bloquée sur son axe et le soleil gelé sur ses roues pour être fixé. Du Grand Canyon au Mississippi, des forêts du Nord à Chicago, soyez sur vos gardes, car si vous ne savez pas vous servir d'un colt, Jesse James ou Pecos Bill n'auront pas pitié de vous. Mais vous aurez peut-être la chance de croiser des êtres merveilleux et pacifiques comme ce Johnny pépin de pomme qui voulait faire du Middle West un verger de pommiers ou Slappy Hooper, le plus grand, le plus rapide, le plus génial peintre de panneaux d'affichage du monde...

Pourquoi, alors qu'ils sont seuls au monde depuis la mort de leurs parents, Buddy et sa soeur reçoivent-ils un appel à l'aide d'une certaine Abigail qui se prétend leur parente ? Pourquoi n'y a-t-il pas de treizième étage dans l'immeuble où elle leur donne rendez-vous ? Et pourquoi, en manoeuvrant l'ascenseur, Buddy se retrouve-t-il soudain sur un bateau de pirates, en plein XVIIe siècle... et en pleine mer ? Une bonne histoire fantastique, qui mêle, au rythme intrépide de l'aventure, toute une série d'ingrédients romanesques aussi pittoresques qu'instructifs : sous le comique et le suspense, perce la note plus grave d'une dénonciation de l'intolérance et de l'absurdité des procès autrefois intentés pour "sorcellerie". (Revue des livres pour enfants)

On aurait bien tort de croire que les contes de France se limitent à ceux de Perrault. Il y en a de tout aussi beaux, mais bien moins connus, aux quatre coins du pays, et, pour commencer, ceux que le folkloriste François-Marie Luzel a collectés au XIXe siècle en Basse-Bretagne. Un bien étrange pays où, si l'on se risque à poser une question aussi simple que: "Regarde derrière toi: tu ne vois rien venir?", on entendra une réponse stupéfiante: "Je vois au loin, venant à travers ciel comme la foudre, un magicien sur un dromadaire." Un magicien sur un dromadaire, pourquoi pas? La Basse-Bretagne des contes, c'est aussi le pays des vielles fées secourables, des lutins dont il ne faut pas se moquer, des princes qui sont des loups gris et de bien d'autres créatures extraordinaires, sans oublier les rois, les reines et les enfants perdus...

Minna écrit beaucoup de lettres. Ce sont principalement des lettres mentales, adressées à Mozart, par exemple, pour qu'il lui donne un petit coup de main. Minna est violoncelliste, n'aime pas jouer en public, et s'angoisse parce qu'elle n'est pas encore parvenue à trouver son vibrato. Minna écrit aussi à sa mère, qui est écrivain. Pour de vrai, cette fois. Parce que sa mère n'a jamais l'air de l'écouter quand elle lui parle, tandis qu'elle répond toujours minutieusement au courrier de ses lecteurs, même quand ceux-ci lui demandent combien coûte une machine à écrire. Un jour, au cours de musique de chambre, Minna rencontre Lucas. Lucas possède le vibrato le plus merveilleux qui soit, et a les parents les plus normaux du monde. Ils deviennent instantanément amis. Désormais, Minna a quelqu'un à qui confier ses inquiétudes, et Lucas n'est plus seul dans ses activités secrètes d'éleveur de grenouilles.

Sommé par sa mère de ranger sa chambre, Gaspard fait un savant mélange de tous les produits ménagers à sa disposition ; l'addition de vanille de Madagascar fait apparaître Miss Tidy, sorcière hygiénique qui nettoie tout en un tour de main. Les parents n'en reviennent pas et, le croyant fou, l'envoie chez la psychologue qui lui montre des taches de couleurs... Jusqu'au jour où un mélange de fromages fait apparaître Mam'zelle Pouahbelle, qui rétablit la situation. Obsédés par la propreté (le père est chargé de trouver des slogans publicitaires pour des marques de lessive ou d'entretien), les parents de Gaspard ne sont guère chaleureux. La sorcière venue au secours du petit garçon fait trop bien son métier. Dans une atmosphère assez lourde, et une conclusion qui semble privilégier la paresse et le désordre, le héros revient au point de départ... A partir de 9 ans. [E]

Pourquoi les éléphants lancent-ils des hérissons sur ceux qu'ils veulent protéger ? Pourquoi certains garçons se confectionnent-ils des chignons en forme de barque ? Pourquoi un homme doit-il acquérir la grâce d'une petite fille pour être le bienvenu parmi le peuple de la forêt ? Quelle est la paix que l'on éprouve à confectionner un collier en mille morceaux de coquille d'oeuf d'autruche ? Comment la guerre peut-elle cesser grâce à une danse et au jeu des Belles Statuettes ? Quel Blanc est assez fier de sa blancheur pour peindre un lion en blanc, et quel Noir en noir ? Ilaria, onze ans, est blanche, italienne, ses parents médecins se sont installés en Ethiopie pour étudier la médecine des plantes. Zega, treize ans, est noire, africaine, et son père est sorcier, mais chut ! C'est un secret. Toutes les deux, elles vivent à Addis-Abeda, capitale de ce pays qui vient d'être ravagé par trente ans de guerre et ensemble elles grandissent en trouvant la réponse à toutes ces questions. (Quatrième de couverture)

La princesse est malade. Elle a un rhume. Et elle éternue. Que dis-je, elle éternue ? C'est chaque fois une brise, une tempête, un ouragan, un tremblement de terre ! Le médecin, tous les mouchoirs et tous les traitements, rien n'y fait. Et même, tout empire. Ses éternuements décoiffent les poireaux, déracinent les arbres, défrisent les valets de chambre et les servantes qui aimeraient bien qu'un chevalier de passage délivre la princesse de ses terrifiants éternuements d'ogresse. Par chance, au loin, un prince en mal d'aventures, en entendant ce tintamarre, croit avoir trouvé là un géant à combattre. Pour redorer son blason. Et, plus tard, séduire une princesse... (Quatrième de couverture)

Début 1838. Matthew, le dernier des Morissey, a 12 ans à peine et il dort dans la rue. Le choléra a massacré sa famille. En désespoir de cause, il répond à l'annonce d'un certain docteur ABC qui recherche un assistant. Le docteur Asa B.Cornwall est phrénologue. C'est-à-dire qu'il étudie scientifiquement l'esprit humain et ses trente-cinq facultés à partir de la surface du crâne. D'après lui, Matthew appartient au type Intelectuel, avec une bosse de la Fermeté et une de la Combativité. Au début, Matthew fait le ménage, classe les livres, se remplume et apprend à numéroter les trente-cinq facultés. Mais peu à peu, il comprend que le véritable dessein du docteur est d'améliorer le monde et de rendre l'espèce humaine parfaite, en supprimant la folie et le crime. Et pour cela, il lui faut étudier de près, de très très près, les crânes des frappadingues, des crapules et des génies célèbres. Comment ? En allant les déterrer partout où ils sont, bien sûrs !

Arlo Spring et ses acolytes, Weenie et Globulo, se rendent en Angleterre pour assurer l'animation musicale d'une prestigieuse exposition de voitures anciennes, organisée par Jeremy Friscott, le roi de la crème glacée outre-Manche. La pièce maîtresse sera la célèbre Rolls-Royce Phantom III de 1936 carrossée par Saoutchok, un bijou qui appartient à Sir Alastair Wizzlestick, roi du biscuit, et qui habituellement ne quitte jamais le garage. Pour convaincre Wizzlestick, Friscott a dû lui promettre que sa limousine ne serait même pas frôlée par une goutte de pluie. Il a évidemment eu tort de faire cette promesse. Non seulement il pleut, mais la limousine semble l'objet d'une convoitise extrême. Voilà bientôt Arlo et Globulo lancés dans une folle poursuite. La Rolls, personnellement, ils s'en moquent. Ce qui les inquiète, c'est que Weenie ait disparu avec !

Christian Oster a une façon d'écrire plus que jubilatoire. Il n'hésite pas à faire appel à la langue parlée, D'abord, leur mère leur criait tout le temps après, détourne les expressions convenues, Elle cherchait une punition plus dure que le pain dur, plus sèche que le pain sec, marie les subjonctifs désuets et les techniques les plus modernes, la feuille de platane est imperméabilisée à l'aide d'un produit en bombe. En plus, il peaufine d'incroyables histoires comme celle du vicomte qui se nourrit d'enfants et les dérobe avec les anneaux d'oreille royaux sur lesquels, rapetissés, ils s'étaient installés. Il s'en suivra un épique combat entre le vilain vicomte et une bonne fée, pimenté d'innombrables traits d'imagination. Du vrai beau travail littéraire, bien soutenu par les illustrations de Willi Glasauer, à consommer sans modération. Dès 10 ans. (Lucie Cauwe - MAD)

Dans un petit village, au fin fond du Mexique, vit Moctezuma, jeune garçon qui connaît le secret des grottes magnifiques. Et le confie à son amis l'archéologue afin que le monde en profite à son tour. Mais les appétits des promoteurs auront raison de leurs rêves. Chris Donner met encore une fois sa sensibilité au service d'une histoire forte et simple. Une petite leçon de vie bonne à prendre. (Lire)

La mère de Monelle et Humphrey veut retravailler et doit embaucher une baby-sitter... L'attitude et les situations auxquelles sont confrontés de nombreux parents sont bien vues : mère culpabilisée de travailler pour son épanouissement personnel, père conciliant tant que ça ne lui complique pas la vie, discussions dites "d'adultes", etc. Le sujet est traité avec humour et le style enlevé.

Ce premier roman pour la jeunesse d'une actrice, metteuse en scène et auteur dramatique, est une histoire d'amitié. Celle qui naît entre Joséphine, jeune adolescente pleine d'exigences, et Shankar, un étudiant indien qui devient son baby-sitter en échange d'un logement. L'auteur a choisi un style en petites touches où elle dépeint les événements, systématiquement et dans tous leurs détails. Le procédé est agréable d'autant que le sujet traité est original et abordé avec sensibilité. Joséphine va beaucoup changer au contact de ce nouvel ami qui lui offre une vision de la vie si différente de la sienne. Elle qui aimait l'aventure est royalement servie ! Ce premier roman, d'un ton nouveau, se lit avec plaisir, même si, hélas ! le scénario s'essouffle un peu sur la fin. Dès 11 ans. (L.C.) MAD

Les Kirghiz sont les enfants de Gengis Khan, leurs contes parlent des neiges du Pamir et de la beauté des yeux noirs. Ils racontent que les filles ont de l'intelligence pour deux et montent leurs chevaux à merveille, mais que si elles dénouaient leurs tresses, elles marcheraient sur leurs cheveux. Les garçons Kirghiz, eux, chassent faucon au poing. Ils apprennent à tirer à l'arc et à déclamer des poèmes dès leur plus jeune âge. Tous parcourent la steppe sans crainte des sorcières et des khans redoutables

Un auteur de romans policiers est invité par des enfants à élucider les mystères qui se multiplient dans leur classe. Un suspense bien construit, qui ne manque pas d'humour. (TDC).

Le premier chat noir apparaît au début du roman, le treizième à la fin. Entre les deux, il y a Christie Spivac, auteur de romans policiers et invité d'honneur du Salon du Livre de Beaugency. L'adjoint au maire lui promet une surprise... En fait de surprise, maintes mésaventures guettent l'écrivain qui ne manque heureusement pas de flair ! Récit vivant avec des personnages dont l'auteur saisit très bien les travers et les maladresses.

Anna héberge un personnage minuscule dans sa tête. L'intrus est son ami et son confident. Il devine ses pensées, l'aide à réfléchir aux problèmes de la vie quotidienne mais se révèle aussi capable de compliquer sa vie sentimentale . Le "locataire" d'Anna, impulsif et grognon, apporte beaucoup de fantaisie dans ce récit quasi surréaliste.

Ces onze contes portugais vous paraîtront tout d'abord familiers, vous rappelant des histoires venues d'Italie, de Russie, du Caire ou de Bretagne. Mais bien vite vous vous retrouverez dans un monde ignoré, à la fois drôle et inquiétant. Dans le Portugal des contes, mieux vaut se méfier des situations les plus simples, il suffit d'un rien pour qu'elles deviennent très inquiétantes ; prenez ce petit cordonnier qui, pour échapper à un métier qu'il n'aime pas, décide de prendre la route en jurant d'épouser la première créature qu'il rencontrera. Il s'enfonça loin au milieu de la végétation desséchée, il se fraya un passage entre les feuilles piquantes et les ronces et, finalement, il se trouva en face d'une colline broussailleuse, qu'il escalada. Au sommet il y avait une dalle blanche. Il s'installa dessus, ouvrit son sac, en tira un pain et se mit à manger. A peine avait-il avalé sa première bouchée qu'une araignée sortit de dessous la dalle. Il se rappela le serment qu'il avait prononcé et il dit : "Hé, toi ! Viens ici. Je n'ai qu'une parole, je te prends pour femme." (Quatrième de couverture)