Eté 1936, prison de Compostelle. Un prisonnier, peintre, dessine alors sur le mur un portique de gloire, avec un crayon de charpentier. Les visages représentés sont ceux des ses compagnons de cellule, emprisonnés car républicains. Un des gardiens - son futur meurtrier - observe, fasciné. L'histoire de ce fameux crayon, gardien de mémoire et porteur d'âme, va traverser le temps jusqu'à nous.

1907. León, Nicaragua. Au cours d'un hommage que lui rend sa ville natale, Ruben Darío écrit sur l'éventail d'une petite fille l'un de ses plus fameux poème: "Margarita, está linda la mar...". 1956. Un groupe de travail se réunit depuis des années dans un café de León et se consacre à une reconstruction rigoureuse de la légende du poète. Mais ils conspirent aussi. Anastosio Somoza visite la ville en compagnie de son épouse, Dona Salvadorita. On a prévu pour eux un banquet en grandes pompes. Des révolutionnaires essayent alors de tuer le tyran dans un attentat et la petite fille à l'éventail, un demi-siècle plus tard, semble ne pas y être étrangère...