Le coeur de Céline Bonacina est ouvert aux quatre vents des coins du monde, de leurs émotions. Chaque fois qu'elle joue, qu'elle compose ou improvise, elle entonne un hymne à la vie. Ce troisième ne déroge pas à cette règle. Tout au long de ces douze morceaux dont elle a écrit les trois-quarts, Céline joue les filles de l'air. Non qu'elle ne soit pas fidèle au rendez-vous fixé par une notoriété grandissante et inéluctable : il y a belle lurette que le jazz, si divers aujourd'hui, a accueilli ce brin de femme énergique comme une Piaf. Mais tout ce qu'elle touche devient aérien, échappe à la lourdeur. Elle est une sorte de funambule céleste, un Pierrot qui survole les merveilles et les misères d'ici-bas. Elle ne les chante ni ne les glorifie, elle en est comme l'écho. (Electre)

Lorsqu'ils étaient en trio, leur mélange de jazz, de funk et de hip-hop leur offraient déjà une large variété stylistique. Avec Nkounkolo sur l'album Four, leur arsenal de possibilités a été enrichi avec de nouveaux éléments : le reggae et l'afrobeat. Dans un très court laps de temps, une amitié profonde a émergé entre le trio et la chanteuse. Avec les quatre personnalités contrastées des différents artistes, cet album nous propose un voyage explosif, lyrique, soul et dansable. (Electre)

John Lennon aurait eu soixante-quinze ans le 9 octobre 2015. Iiro Rantala rend hommage au musicien de légende, dont de nombreuses chansons sont passées à la postérité. Le pianiste ne tombe pas dans la relecture stérile et confortable ; il recrée ces formidables chansons pop en se distançant des thèmes originaux et en les ré-harmonisant. Le résultat est un album nourri de surprises, de chausse-trappes harmoniques, qui alterne grooves et développements mélodiques. La virtuosité n'est jamais vaine et la musique produite par Rantala vient du coeur. (Electre)

Ce pianiste de jazz finlandais a déjà publié neuf albums en trio. On l'a découvert en France en 2011 lors de la sortie de son premier enregistrement chez ACT, très bien reçu par la presse jazz et pianistique spécialisée. Après son précédent opus en solo, le pianiste continue à explorer ses racines et nous faire partager son amour immodéré de la musique, de la grande figure tutélaire J.S. Bach aux influences du baroque, du ragtime, du bebop, du swing, des ballades françaises, du tango, de la fusion, du smooth jazz... Tantôt sombre rêveur, tantôt joyeux exalté, Iiro Rantala rend un bel hommage aux musiciens et musiques qui ont compté pour lui et l'ont inspiré. (Electre)

Depuis longtemps, Michael Wollny, désigné Musicien de l'Année 2014 par l'Académie du Jazz, fait preuve d'une sublime imagination et d'une technique irréprochable témoignant d'un métissage unique hérité du jazz, de la musique classique et du rock. Quand il s'attaque à une reprise, il le fait avec une inventivité et une élégance sans faille. Sur son avant-dernier album (Weltentraum), outre deux nouvelles compositions originales, il collecte, réinvente des "chansons" qu'il considère comme ses "normes" et ainsi fait revivre les compositions d'Alban Berg, de Jon Brion, Guillaume de Machaut, Hindemith... C'est principalement cet album que l'on retrouve en DVD, interprété en concert en 2014 à Leverkusen devant un public enthousiaste. Cette performance marque l'arrivé du contrebassiste Christian Weber, qui étonne par la qualité constante de son "drive" et de ses soli inspirés.

Nils Landgren a choisi de rendre hommage à cette figure emblématique du monde musical. Comme Lenny, Mr. Redhorn fait fi des frontières stylistiques et embrasse avec tout son coeur un grand spectre de musiques : jazz, balades, funk, classique. Cet album est certainement la production la plus complexe du Suédois ; elle comprend la participation des 17 membres du Bochum Symphonic Orchestra en complément du Quartet "All Star" de Landgren, ainsi que celle de Vince Mendoza, ici arrangeur, qui a travaillé aux côtés d'Herbie Hancock, Melody Gardot, Joni Mitchell ou encore Robbie Williams.

Il est surtout connu du public jazz par sa longue association avec le Trio Töykeät, l'un des plus inventifs et iconoclastes de la scène internationale. Dans cet album solo, Rantala rend hommage à ses héros : Bill Evans, Jaco Pastorius, Erroll Garner, Art Tatum, Michel Petrucciani, Oscar Peterson, Esbjörn Svensson et... Luciano Pavarotti. Profondément affecté par la mort du leader d'E.S.T., une atmosphère de calme et de recueillement imprègne l'album entier. Un enregistrement mélancolique, à la superbe prise de son, par celui que le New York Times a décrit comme 'une sensation du piano, au jeu d'une profonde inventivité et d'une richesse exceptionnelle'. (Electre)