La dernière oeuvre de Roberto Bolano (1953-2003), toujours éclatée, dépeint l'horreur du monde tout en s'attardant sur quelques moments de grâce.

Disparu il y a cinq ans, le Chilien Roberto Bolano a écrit dans l'urgence de la maladie dix romans comme autant de balises biographiques. Le onzième, splendide livre posthume, condense cette oeuvre fulgurante, peuplée de fous de littérature.

Du roman noir au fantastique, "2666", de Roberto Bolano, mêle tous les genres. Le chef-d'oeuvre posthume du grand écrivain chilien.

L'écrivain Yannick Haenel revient sur un livre qui lui est cher, "2666", du regretté Chilien Roberto Bolano.

Metteur en scène des" Particules élémentaires" en 2013, Julien Gosselin est au Phénix de Valenciennes pour préparer et créer, avec les acteurs de son collectif Si vous pouviez lécher mon coeur, l'adaptation du roman de Roberto Bolano, "2666". Répétitions marathon pour spectacle fleuve.

L'oeuvre maîtresse - posthume et inachevée - de l'écrivain chilien Roberto Bolano, "2666", transporte ses personnages entre l'Europe et le Mexique, créant un labyrinthe dont le coeur est la ville de Santa Teresa, lieu de cristallisation du mal, où tous les personnages convergent sans pour autant se croiser. Seul le genre protéiforme du roman permet de rendre compte de cette circulation de l'horreur, de l'Allemagne nazie au Mexique contemporain.

Après Avignon, c'est le point d'orgue du Festival d'Automne : « 2666 », le chef-d'oeuvre de Roberto Bolano mis en scène par Julien Gosselin. Une réussite, mais parfois un peu sage.

Deux pièces qui ont marqué le Festival d'Avignon 2016 sont à l'affiche des théâtres parisiens. Avec "Les Damnés", un classique, pas de déception. Pour "2666", trop, c'est trop !

Ils ont la trentaine et ne croient plus aux pièces traditionnelles : Julien Gosselin adapte un roman-fleuve de Roberto Bolano, et Jean Bellorini un roman fou de Dostoïevski. Ils en parlent ensemble.

L'énorme livre posthume de Roberto Bolano pourrait s'inscrire sous ces mots qu'il écrivait dans "Des Putains meurtrières" : "On ne finit jamais de lire, même si les livres achèvent, de la même manière qu'on ne finit jamais de vivre, même si la mort est un fait certain."

Un des mérites de l'adaptation théâtralisée de Julien Gosselin (et de la compagnie "Si vous pouviez lécher mon coeur") est qu'elle invite à la lecture, ou à la relecture, du roman posthume de Roberto Bolano (1953-2003) qu'on considère déjà comme un des grands livres de la littérature mondiale du début du XXIe siècle : "2666".