Et si on offrait aux ados autre chose que de la littérature estampillée jeunesse ? A l'occasion du Salon du Livre de Paris, "L'Obs" a choisi les meilleurs titres non autorisés, à dévorer entre deux SMS.

En classe, des élèves qui ne parviennent pas à écrire un texte cohérent, mal à l'aise avec l'expression orale quand elle sort des conversations quotidiennes, qui ne lisent jamais un livre jusqu'au bout. Dans les débats publics, la discipline″ français″ perçue comme outil de sélection, facteur essentiel de la réussite scolaire... ou de l'échec ; l'enseignement de la littérature parfois accusé d'avoir perdu son sens, d'être trop technique, élitiste...

Tandis que, pour la rentrée 2012-2013, les données ministérielles annoncent que plus de 22% des élèves de 3e poursuivent leur scolarité en lycée professionnel, cette population scolaire éveille peu l'inspiration de recherche, d'autant moins sur l'épineux sujet de la lecture adolescente. Pourtant, forte de son expérience enseignante de plus de vingt années en lycée professionnel, Josiane Morel s'est penchée avec intérêt sur les rapports entretenus par ses lycéens à la lecture.

La littérature pour adolescents traverse une crise de croissance. L'approche crue - pour ne pas dire trash - de certains ouvrages choque certains adultes. D'autres y voient une vertu : des non-lecteurs se mettent à lire

La construction du goût de lire, discernable par les titres cités, se situe au-delà de la différence que l'on a l'habitude de faire entre lecture spontanée et lecture scolaire...