Drôle d’accord entre les talibans et Washington, qui entérine le retrait des troupes américaines sans aucune contrepartie ou presque pour les premiers. Quant au pouvoir de Kaboul, il est dans l’impasse. Même le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, en visite-éclair le 23 mars 2020, n’a pas réussi à l’en sortir. Conséquence : les États-Unis ont coupé leurs aides de 1 milliard de dollars (sur 5).

Depuis son départ d’Afghanistan en 2014, la France n’a délivré de visas qu’à une faible partie des civils qu’elle avait employés pendant son intervention. Considérés comme des traîtres par les talibans, aujourd’hui aux portes du pouvoir, ils vivent avec la peur d’être tués. A l’inertie de l’Etat français a succédé la volonté politique de s’opposer au rapatriement de ses anciens auxiliaires.

Les quarante millions d'Afghans sont désormais gouvernés par des talibans propulsés, presque subitement, à la tête de leur pays, néanmoins les stigmates de la guerre, la fragmentation du tissus social et l'isolement diplomatique laissent ce nouveau gouvernement en proie aux volte-face et aux divisions internes.

C'est un couloir frontalier du Tadjikistan, du Pakistan et de la Chine, qu'empruntèrent, jadis, Marco Polo et les marchands de la route de la soie. Un havre de paix, montagneux et splendide, dans un pays en guerre. Récit de voyage de nors reporters en marge du monde.

Du street art en Afghanistan ? C'est passible ! La 1re graffeuse du pays répand le féminisme sur les murs.

Il y a quarante ans, les chars soviétiques entraient à Kaboul. La guerre a fait oublier le riche passé de ce carrefour de civilisations.