Malgré les tapis de bombes déversés sur les lignes des Talibans par les B-52, les commandants de l'Alliance du Nord ne sont pas prêts à passer à l'offensive.

L'auteur du "Dieu des petits rien", qui vient d'écrire un violent pamphlet contre la politique américaine, recevait le 12 novembre, à la Sorbonne, le prix de l'Académie universelle des Cultures : l'occasion pour la romancière de dénoncer la guerre en Afghanistan.

Ils arrivent de New York. Ils sont musulmans. Volontaires dans les troupes d'élite de la 10e division de montagne de l'armée des Etats-Unis, ils sont venus se battre en Afghanistan.

Une semaine de combats acharnés, plusieurs centaines de morts, des atrocités en série : la révolte de Qala-e Janghi, la plus sanglante bataille de la guerre d'Afghanistan, résulte de mensonges et d'erreurs tragiques qui mettent en cause le général ouzbek Dostom, la CIA et les forces américaines.

Les attentats du 11 septembre résonnent aux quatre coins de la planète. Autrefois théâtre et origine de tant de violence, l'Europe se découvre une vocation de médiateur sur la scène internationale et renforce ses dispositifs anti-terroristes ; les Etats-Unis doivent faire face à leur responsabilité pour définir et engager un bien commun à visée mondiale, en s'alliant à d'autres.

Privée d'images, donc de munitions, pour la bataille médiatique, l'Amérique est en train de découvrir qu'elle est incapable de fournir aux opinions publiques des pays arabo-musulmans une risposte efficace à la propagande d'Al-Qaida..

Même si certains notables locaux et seigneurs de guerre renâclent encore devant l'instauration du nouvel ordre, le pays a, pour la première fois de son histoire, une chance de devenir le terrain de la coopération internationale après avoir été si longtemps celui de la confrontation.