La deuxième et dernière tournée de George W. Bush sur le continent résume la politique africaine de Washington : beaucoup de commerce, peu de solidarité et aucune audace.

Le forum de l'African Growth and Opportunity Act, à Lusaka du 8 au 10 juin 2011, dissipera-t-il les inquiétudes ? Ce dispositif américain en faveur des produits du continent s'achèvera en théorie en 2015.

Alors que les Etats-Unis sont de plus en plus dépendants du pétrole africain, le ministère de la Défense a décidé de faire de ce continent l'une de ses priorités stratégiques. Et de renforcer sa présence sur le terrain.

Une rivalité croissante oppose Paris à Washington dans plusieurs pays africains. Et cette concurrence contribue à l'inaction de la communauté internationale au Zaïre.

Naguère quantité négligeable aux yeux de Washington, l'Afrique devient une priorité géopolitique pour les Etats-Unis. Dans la préparation de sa guerre contre l'Irak, l'adminstration Bush redessine la carte de ses approvisionnements pétroliers. Le continent noir, avec ses réserves de bonne qualité, à l'abri des grands conflits, pourrait fournir 25% du brut américain d'ici à 2020.

Sous couvert de "guerre contre le terrorisme", les Etas-Unis ont renforcé leur présence en Afrique. Conscient de sa dépendance en matières premières stratégiques, Washington multiplie les accords politiques et militaires avec nombre de pays africains afin de "sécuriser" ses approvisionnements.

Après quarante années d'indépendance faussée par les rapports ambigus entre jeunes nations et anciennes puissances coloniales, on revient ici sur la situation du continent, en particulier sur certains événements de cette décennie, comme l'arrivée au pouvoir de Mandela en Afrique du Sud, le génocide perpétré au Rwanda et la chute de Mobutu au Zaïre.