A 50 ans, le Monsieur Afrique de la petite compagnie pétrolière britannique est en quête de partenaires après une série de découvertes en Ouganda et au Ghana. Ambition affichée : tenir tête aux majors.

Riche en or noir, le sous-sol africain attise les conflits entre Etats sur des gisements transfrontaliers. L'arbitrage est périlleux, car les enjeux économiques sont souvent colossaux.

Grâce à l'amélioration des techniques de prospection, des réserves de pétrole et de gaz ont été mises au jour sur le continent. Un marché de 5 milliards d'euros d'ici à quatre ans pour les sociétés spécialisées.

Lassés de voir Pékin exploiter leurs richesses pétrolières et minières sans que leurs pays en retirent des bénéfices substantiels, les gouvernements africains - du Gabon au Tchad en passant par le Niger - tentent de rééquilibrer les échanges. Au prix de quelques frictions...

Naguère quantité négligeable aux yeux de Washington, l'Afrique devient une priorité géopolitique pour les Etats-Unis. Dans la préparation de sa guerre contre l'Irak, l'adminstration Bush redessine la carte de ses approvisionnements pétroliers. Le continent noir, avec ses réserves de bonne qualité, à l'abri des grands conflits, pourrait fournir 25% du brut américain d'ici à 2020.

Alors que les cours du pétrole sont au plus bas, le "Monsieur Afrique" du groupe britannique mise sur les gisements à terre en Ouganda ou au Kenya, moins coûteux mais politiquement plus risqués.