A l'entrée du port d'Alexandrie se dressait une tour de plus de 100 m de haut, au sommet de laquelle brûlait un feu qui, réfléchi par des miroirs, brillait comme une étoile au firmament.

Le double attentat perpétré le 9 avril 2017 contre la communauté copte dans les églises d’Alexandrie et de Tanta, au nord du Caire, montre l’échec du gouvernement du président Sissi en matière de sécurité, estime cet éditorialiste.

L'écrivain Lawrence Durrell l'avait surnommée la "Capitale de la mémoire". Soixante ans après la publication du "Quatuor d'Alexandrie", la cité semble l'avoir perdue. Le patrimoine Belle Epoque disparaît sous les bulldozers pendant que le régime d'Al-Sissi réprime à tout-va. Pourtant, des artistes, des intellectuels, des guides et même des hommes d'affaires tentent de préserver le legs de cette ville qui fut la plus ouverte d'Egypte. Et de faire perdurer un peu de l'esprit du "printemps arabe".

Peu de villes symbolisent autant le savoir antique qu’Alexandrie. Fondée en 331 avant notre ère, la cité s’est rapidement imposée comme un carrefour culturel, commercial et technologique. Sans surprise, de nombreux travaux et fouilles ont été réalisés dans ce port du nord de l’Egypte. A Alexandrie comme ailleurs, l’archéologie s’enrichit toujours plus des techniques issues de la physique et de la chimie. Autant d’outils supplémentaires pour mieux comprendre l’âge des artéfacts, leur circulation et leurs méthodes de fabrication.

Dans une belle exposition sur Alexandrie et l'eau, Jean-Yves Empereur présente au Mans le produit de ses fouilles dans la mégapole antique.

Dans la métropole égyptienne, les promoteurs démolissent les vieux immeubles pour les remplacer par des gratte-ciel. Des constructions branlantes, édifiées à la va-vite et dans l'illégalité, qui régulièrement s'écroulent. Par et

Le Mucem invite à redécouvrir cette ville mythique de la Méditerranée, entre archéologie, histoire, religions et art contemporain.

À Bruxelles, Bozar – Palais des Beaux-Arts fait revivre la fascinante cité antique d’Alexandrie. Remettant en question les fantasmes qui lui sont associés aussi bien en Orient qu’en Occident, l’exposition s’attache à la réalité du terrain archéologique pour offrir une vision renouvelée de l’histoire de cette capitale, du IVe siècle avant notre ère au IVe siècle après, de sa fondation à l’avènement de la chrétienté. Entretien avec Arnaud Quertinmont, conservateur au musée royal de Mariemont et commissaire de l’exposition.