La loi de "réintégration" des putschistes et de l'Oas en 1982 coïncide avec le début de l'essor durable du Front national : ce parti sait exploiter à son profit la mémoire coloniale de "l'Algérie française", empêchant l'intégration des musulmans beurs et les acculant au communautarisme religieux.

Quatorze mois après l'élection du nouveau président algérien, son bilan est maigre : la politique de "concorde civile" n'a pu venir complètement à bout du terrorisme, et la relance économique se fait attendre.

Bien que le régime invoque en permanence les méfaits de la colonisation, la France n'est plus un épouvantail pour les jeunes générations.

S'il est compréhensible que la France fasse preuve de prudence et ne veuille pas donner l'impression de "s'immiscer" dans les affaires de l'Etat algérien, on est en droit d'exiger des responsables de l'aide économique et de la coopération culturelle et technique de ne pas pratiquer une "politique honteuse" consistant à "arroser financièrement" l'Etat algérien pour que rien ne puisse nous être reproché plus tard.

Le président François Hollande souhaite associer les Algériens au défilé du 14 Juillet à l'occasion du centenaire de la Grande Guerre. Tollé de part et d'autre de la Méditerranée.

Les débordements de certains supporters de l'équipe d'Algérie pendant le Mondial de football ont suscité de nauséabondes réactions sur le thème de la binationalité. Et pas seulement dans la bouche de Marine Le Pen.

Prévu pour 2015, le projet d'un "musée de l'histoire de France en Algérie" a été stoppé net par le nouveau maire de Montpellier. Le conseil scientifique s'est indigné de cette décision. Ce collège d'experts a travaillé à l'historiographie de la période et à la constitution d'une collection, auxquelles 6 millions d'euros ont déjà été consacrés.