Il n'est pas inutile de chercher une explication sémiotique à l'explosion médiatique du culinaire. Un système de base explique son succès au plan du contenu - entre le pratique et le ludique ; entre l'économique et le symbolique - les interrelations prennent leur expansion sous le registre du ″symbolique″. La cuisine ou l'art, sinon la manière de s'exprimer, de manifester un goût, l'envie de partager, de transmettre des émotions, des valeurs autant de dimensions profondes données ici à la louche.

Pourquoi manger sain est-il devenu un enjeu de société ? Au-delà de son rôle vital, l'alimentation révèle aussi la manière dont nous formons une société.

Le point, en juillet 2011, sur la gastronomie en France et ses changements, alors que le ″repas gastronomique français″ vient de faire son entrée dans le patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. La France représente ainsi le pays dans lequel on accorde le plus d'importance au repas (96 minutes passées par jour par les Français à la cuisine et repas) et le secteur de la gastronomie (restaurants, commerces de bouches, édition de livre, cours de cuisine, etc.) y représente un CA de 60 milliards d'euros.

La malnutrition dans les classes populaires et l'écart de leurs pratiques à la norme physiologique résultent, selon les promoteurs de « l'alimentation rationnelle » au début du XXe siècle, d'une mauvaise gestion budgétaire.