La chute du mur de Berlin a mis fin aux activités de saisie systématique menées par la Stasi. Des centaines d'oeuvres sont aujourd'hui susceptibles de réapparaître sur le marché.

L'institut chargé de conserver les documents de la police secrète est-allemande emploie d'anciens agents. Cette révélation provoque une polémique qui remet en question son avenir.

En 1967, le meurtre d'un manifestant avait radicalisé la gauche étudiante contre le système ouest-allemand. Or il apparaît aujourd'hui que le tueur n'était pas un fasciste, mais un agent de l'Est

Une bureaucratie pléthorique ; un recours massif à des informateurs officieux ; des missions multiples, de la surveillance à la répression... La Stasi, police politique de RDA, a fini par se confondre avec la société est-allemande.

Pour les transfuges est-allemands, le passage à l'Ouest n'était pas toujours l'assurance de connaître une vie sûre et tranquille. Traquant ceux qu'elle soupçonnait d'espionnage, et elle en soupçonnait beaucoup, la Stasi dirigeait tout un réseau de ravisseurs chargés de les ramener au bercail, qu'elle recrutait dans le milieu du banditisme. Il en allait du pouvoir de la classe ouvrière.

L'homme qui fut pendant plus de trente ans à la tête des redoutables services secrets est-allemands est souvent considéré comme le plus grand maître-espion du XXe siècle. Mais, au fond, était-il autre chose qu'un apparatchik zélé ? L'article fait référence à l'ouvrage "L'Homme sans visage. Mémoires du plus grand maître-espion communiste" par Markus Wolfe.

Le but de cet article est d'analyser la « Révolution pacifique » en République démocratique allemande (RDA) à l'automne 1989 en lui restituant son caractère ouvert et incertain. En s'appuyant principalement sur les archives de la police politique est-allemande, nous cherchons à montrer que l'effondrement inattendu du régime communiste de la RDA s'expliquait moins par la puissance du mouvement d'opposition que par la capacité d'agir, ou non, des détenteurs du pouvoir.

Assassinats politiques, dissidents exposés à des radiations cancérigènes, infiltration au sommet de l'Etat et même projet d'invasion de Berlin-Ouest : alors qu'on s'apprête à fêter les vingt ans de la réunification, les archives n'en finissent pas de parler.

La République démocratique allemande, dont personne ne voulait réellement à sa création en 1949, s'est maintenue quarante ans. Pays à part entière ou morceau d'Allemagne sans légitimité, était-elle condamnée à l'échec ?