Il est l'un des meilleurs connaisseurs du territoire français. Plus encore que ses titres - sociologue, directeur de recherche au CNRS...- c'est son éclectisme qui fait sa richesse.

A Draguignan et dans les communes dévastées par les crues meurtrières, la colère succède au deuil. Avec cette question lancinante : pouvait-on échapper au pire ?

La multiplication des conflits de tous types autour des projets et des politiques d'aménagement (défense d'entreprises ou d'équipements menacés de restructuration, concurrence entre territoires, mobilisation de riverains (nimby) ou d'écologistes) conduit à considérer l'aménagement du territoire non plus seulement comme une affaire de spécialistes, une affaire de bon diagnostic et d'opération bien pensées, mais aussi et tout autant comme une question géopolitique.

La décentralisation du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) à Toulouse en 1963 procède d'un double mouvement politique : d'une part, la constitution d'un secteur de recherche français innovent dans le domaine de l'espace, d'autre part un travail d'aménagement du territoire initié sous la IVe République et poursuivi sous la Ve République. L'article s'appuie sur la notion de grandeur civique, forgée par Luc Boltanski et Laurent Thévenot, pour désigner un principe supérieur relevant du bien commun et susceptible de fédérer le collectif national.

Cet article propose de mettre au centre d'une enquête particulière un document imprimé en 1820, le « Rapport au roi sur la navigation intérieure », et d'en offrir une lecture qui éclaire l'histoire de l'Etat et de l'action publique en matière d'aménagement sous la Restauration. Les investigations sont menées dans trois directions. Sont successivement analysés le contexte de parution de cet imprimé, ses formes et son contenu, puis les modalités de sa fabrique matérielle et intellectuelle, enfin les conditions de sa diffusion immédiate.

Les pouvoirs publics découvrent l'efficacité des "réseaux de PME solidaires", ces concentrations d'entreprises spécialisées dans une même région, qui s'entraident comme dans les districts industriels italiens.

Le gouvernement nous promet une grande loi sur l'aménagement du territoire. Son souhait : que les Français aillent vivre là où ils souhaitent. Mais surtout loin de Paris. Il faut repeupler la France, vider ces banlieues explosives, décentraliser les emplois. Et si ce projet politique rencontrait aussi les aspirations des Français ?

Le Gouvernement français a lancé un "débat national pour l'aménagement du territoire" dont l'objet est de définir une nouvelle politique d'aménagement pour la France de 2015 qui d'ailleurs sera prochainement soumise au Parlement...