Etats-Unis. Comment les lobbys démolissent les règles sur les armes à feu.

Comment expliquer que, aux Etats-Unis, les homicides par arme à feu soient trois fois plus fréquentes que dans les autres pays développés, alors qu'une majorité d'Américains demandent un contrôle des armes ?

En déclarant que le port d'armes est un droit individuel et en cassant l'interdiction des armes de poing à Washington, la Cour suprême a mis provisoirement un terme à un débat électoralement sensible.

Comme l'ensemble de la presse américaine, unanime sur le sujet après la tuerie de Newtown, qui a fait 28 morts dans une école primaire, le tabloïd New York Post estime qu'il est grand temps de limiter les armes.

Si la fusillade de Tucson a profondément marqué les esprits, le port d'arme, lui, n'est aucunement menacé. A Washington comme dans le reste du pays, les armes restent une valeur sûre.

De nouvelles réglementations empêchent les entreprises d'interdire les armes sur leurs parkings. Les employeurs vont devoir revoir leur politique de prévention de la violence.

En dépit de la tragédie de Charleston, il ne fait guère de doute que les membres du congrès refuseront d'adopter une loi sur le contrôle des armes à feu. Ils ont bien trop peur de la puissante National Rifle Association !

Deux mois après la tuerie de Newton, les armuriers veulent séduire les jeunes en proposant fusils spécial ado, armes roses pour les filles, camps de tir à balles réelles. Des initiatives encouragées par les puissantes organisations pro-armes.

Après le massacre dans l'école primaire de Newtown, Barack Obama part en guerre contre la NRA, la très puissante association des partisans des armes en vente libre, qui se pose en bastion de l'Amérique profonde. Mais l'opinion, cette fois, est peut-être sur le point de se retourner.