La « NRF » ouvre un musée imaginaire : deux Apocalypses, des prospectus publicitaires, une Joconde, des capsules temporelles, un portraitiste, deux Godard, un peintre de culottes, une école d'art, des milliers de lucioles, une demi-douzaine d'André Malraux, un musée belge et fictif, une encyclopédie sans fin, un Caravage tardif, un cratère de volcan éteint, un livre-musée.

En se documentant sur Cézanne, la romancière Anne Sibran découvre le témoignage de Joachim Gasquet, jeune poète aixois devenu intime du peintre et le témoin de sa recherche de l'absolu.

L'écrivain, qui se revendique populaire, est l'invité du Musée du Louvre où il propose un voyage personnel dans les arts et la littérature.

Alors qu'elle prépare son exposition à la Galerie Karsten Greve, l'artiste née en 1928 s'est replongée dans la lecture des grands auteurs.

Des tourmentes et des tourments, des rythmes et des métamorphoses doublés de leur mise en oeuvre picturale, voilà le substrat du style hugolien et de sa poétisation tous azimuts.

Hamlet en héros romantique, drames historiques, meurtres passionnels : les peintres des années 1815-1850 se mettent au diapason des écrivains.