Pays hôte de la Coupe du monde de rugby 2011, la Nouvelle-Zélande est sous le feu des projecteurs. Le Musée du quai Branly se met opportunément à l'heure maorie et consacre à cette culture fascinante une foisonnante exposition.

″I Mua I Muri″, ″le passé est devant, l'avenir est derrière″, clame un proverbe maori... Pourtant, nul sentiment de nostalgie chez ces Polynésiens qui accostèrent il y a plus de mille ans sur les rivages de Nouvelle-Zélande. Loin d'être de simples oeuvres d'art, leurs taonga ou ″trésors familiaux″ sont des entités vivantes et sacrées qui exaltent le prestige de la lignée et maintiennent ce lien indéfectible entre le monde des morts et celui des vivants.

Mêlant productions culturelles traditionnelles et contemporaines, l'exposition ″Maori″, au musée du Quai Branly à Paris, a été conçue par les équipes maories du Musée de Nouvelle-Zélande Te Papa Tongarewa de Wellington. Leur vision de leur propre culture s'accompagne d'une relecture de l'histoire coloniale du pays.