Eclairage, en 2011, sur les aspects juridiques des relations entre entreprises et auto-entrepreneurs, des rapports parfaitement légaux et établis mais qui nécessitent de prendre un minimum de précautions pour ne pas tomber sous le coup d'une condamnation pour salariat déguisé, ou pour absence d'assurances adaptées à l'activité. La grande inquiétude des entreprises travaillant avec des auto-entrepreneurs doit être de marquer leur statut de prestataire extérieur, bien distinct de celui de salarié, sous peine que l'auto-entrepreneur soit requalifié finalement en salarié.

Décryptage, en octobre 2011, du succès incontestable du régime de l'auto-entrepreneur en France, près de trois ans après son lancement. Environ 900 000 créateurs se sont laissé séduire par ce régime caractérisé par sa grande simplicité. Si la réussite de l'auto-entrepreneuriat ne se dément pas, celui-ci demeure une solution temporaire. Aussi importe-t-il de savoir gravir l'échelon supérieur, et pourquoi pas de basculer vers le portage salarial.

Le point, en octobre 2011, sur les atouts du statut de l'auto-entrepreneuriat, en France, un statut idéal pour démarrer une petite activité. Mais il trouve vite ses limites. Pour preuve, un tiers des affiliés au régime souhaitent adopter un statut plus classique, pour accroître son chiffre d'affaires, augmenter ses charges et investir. La prochaine étape juridique se prépare en amont : l'éventail de choix est large, et pour le moins déterminant. Des détails avec un zoom sur les bonnes questions à se poser avant de se lancer. Des commentaires de professionnels.

Léonidas Kalogeropoulos, fondateur du cabinet Médiation & Arguments, qui intervient dans les différents domaines du lobbying et des affaires publiques et qui est spécialiste dans l'accompagnement de nouveaux entrants sur les marchés s'ouvrant à la concurrence, décrypte le boom de l'entrepreneuriat en France. Il différencie le libéralisme, de l'entreprenalisme, qui a vocation à désigner tous ceux qui sont entreprenants et dont la vocation est de désigner, d'accompagner et d'amplifier le mouvement d'émancipation.

La vogue de l'autoentreprise est le signe d'une mutation majeure dans le rapport au travail. Sa création récente voulait redonner du nerf au secteur de l'initiative individuelle. Son succès parmi les jeunes générations manifeste la présence d'un désir à la fois d'autonomie et de collaboration. Est-ce l'émergence d'une nouvelle culture économique ?

Les régimes du portage salarial et de l'auto-entreprise présentent des avantages différents, mais également des critères d'éligibilité, contraintes et coûts distincts. Pour le travailleur indépendant, le choix se fera selon le type d'activité, puisque l'un et l'autre excluent certaines pratiques, mais aussi le volume d'activité, le premier impliquant un plafond de chiffre d'affaires, et l'autre un plancher. Si le portage représente une forme de tranquillité (protection sociale, assurance chômage, gestion administrative), celle-ci a un prix. Explications. Peu de chiffres.

Depuis la création du statut de micro-entrepreneur en 2009 par la loi de modernisation de l'économie, un million de travailleurs ont été séduits. Le dispositif a pourtant des limites : seuls six micro-entrepreneurs (qualifiés d'auto-entrepreneurs jusqu'en 2016) déclarent un CA positif à la fin 2016 pour un gain mensuel moyen de 440 euros. 30% des micro-entrepreneurs exercent une activité salariée en parallèle pour compenser. Résultat : 5 ans après leur immatriculation, les micro-entrepreneurs sont moins d'un quart à être encore actif.

Chômeurs, étudiants, salariés désabusés... Ils sont nombreux à avoir tenté l'expérience de l'autoentreprise. Nombre d'entre eux, qu'ils soient livreurs ou traducteurs en ligne, réalisent l'absence de protection sociale.

La coopérative Coopaname a trouvé comment transformer les revenus irréguliers des autoentrepreneurs en CDI. Une alternative à l'ubérisation du travail.

En un an, ce nouveau statut a suscité 320 000 vocations. Mais il ne suffit pas de s'inscrire pour que ça marche.