Le chef de l'Etat ivoirien parviendra-t-il à convaincre ses pairs de reconduire encore un de ses compatriotes à la tête de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest ?

La conférence annuelle de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à Ouagadougou, le 17 janvier 2008, revêt une importance particulière.

Le poste de gouverneur de la Banque centrale paraissait promis à l'Ivoirien Paul-Antoine Bohoun Bouabré. Surprise : c'est son compatriote Philippe-Henry Dacoury-Tabley qui l'a emporté.

Alarmés par un rapport sur l'impact régional de la crise ivoirienne, les chefs d'Etat ouest-Africains ont resserré l'étau pour précipiter la fin du pouvoir sortant. Première victime : Philippe-Henri Dacoury-Tabley, limogé de la BCEAO.

Le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest a déjà passé trente ans au sein de l'institution. Depuis décembre 2010, il est aussi conseiller spécial d'Alassane Ouattara.

Face au concert des critiques, le gouverneur de la BCEAO défend la monnaie de la Cemac et de l'UEMOA. Qui, selon lui, permet à l'Union de traverser les crises et contribue à ses bonnes performances économiques. Il faut simplement déconstruire les préjugés qui l'entourent.

Venu de la BCEAO, le chef du gouvernement n'a encore jamais exercé de responsabilités nationales. Un homme neuf, surtout attendu dans le rôle de chef d'orchestre et sur le terrain économique.