Barbara Brody, dont l'histoire musicale ne retiendra que le prénom, fréquente au début des années 1950 les cabarets bruxellois. C'était déjà une femme de résistance doublée d'une chanteuse politique qui marque certains élus de droite comme de gauche. C'est toujours le cas aujourd'hui une vingtaine d'années après sa mort.

Barbara s'est éteinte il y a quinze ans. Une riche anthologie se souvient de la ″longue dame brune″, dont l'influence demeure vivace sur la jeune génération. Plutôt que de se gargariser de son mystère, il est temps de parler de sa musicalité, de sa grammaire fantasque et de son humour.

Ni chanteur ni acteur, Gérard Depardieu rend hommage à Barbara, en reprenant ses mots et ses chansons sur scène.

Ce classique de Barbara, composé en quelques heures, célèbre la réconciliation franco-allemande

De sa voix fragile, la "Dame brune" se raconte à demi-mots. Son répertoire dévoile avec pudeur et élégance ses peurs, ses chagrins et ses amours. Confidences sur le clavier d'une artiste écorchée vive, hantée par de nombreux démons - la guerre, l'inceste - dont elle tentera de se délivrer à la faveur de ses partitions.

Un an avant de mourir, la chanteuse commença de rassembler ses souvenirs. Interrompue par sa mort, en novembre 1997, cette autobiographie révèle un douloureux secret.

Barbara avait commencé à chanter à l'Ecluse, au début des années 50. Depuis, ses paroles, ses musiques ont accompagné les bonheurs et les malheurs de quatre générations. On a tous en nous quelque chose de Barbara.

Après une tournée triomphale, elle a quitté la scène en mars 1994 et décidé de ne plus y remonter. Et puis elle est entrée en studio pour composer un disque magnifique. Barbara a confié le secret de sa "renaissance" à Jérôme Garcin.