L'ancien Premier ministre français (1976-1981) est décédé le 25 août 2007 à l'âge de 83 ans.

Paris le désespère. Lyon l'exaspère. Et sa succession, ouverte, va réserver des surprises. Jusqu'au choix de son héritier, qui pourrait bien être un socialiste.

Silencieux, l'ancien Premier ministre ? Pour "le Nouvel Observateur", il juge Jospin, les 35 heures, la cohabitation, l'Europe en marche, l'Asie en crise, les ministres socialistes... et son propre camp.

Raymond Barre est transformé depuis qu'il tient les rênes de la capitale des Gaules. Il détestait les jeux politiciens, n'aimait que les colloques internationaux. Cohabitant avec les socialistes, raflant au passage la communauté urbaine, il savoure en gourmet le microcosme lyonnais.

L'ex-Premier ministre ne devait briguer la mairie qu'au cas où Michel Noir ne serait pas candidat. Malgré ses démêlés avec la justice, le maire sortant n'abandonne pas le combat. Et Barre y va quand même.

Baisse du franc, protection sociale, baisse des impôts, crise européenne, récession, cohabitation... depuis les élections de mars dernier, le député du Rhône se taisait. Aujourd'hui, il sort de son silence et ne mâche pas ses mots. Tout le monde en prend pour son grade, de la Bundesbank à Balladur en passant par "ces Français qui n'ont pas compris que le monde avait changé".