L'enjeu majeur des deux prochaines consultations électorales est la nature du régime même.

En moins de deux mois, la démocratie française, qui s'enlisait dans la cohabitation, a, par une succession improbable de consultations plus imprévisibles les unes que les autres, retrouvé le droit fil de la Cinquième République majoritaire.

Une centaine de Français d'origine maghrébine ou subsaharienne brigueront un siège de député lors du scrutin de 10 et 17 juin 2007. Une petite révolution, même si moins d'une dizaine seulement sont en position de l'emporter.

Malgré la forte abstention, la vague bleue a fait de gros dégâts à gauche. Les socialistes, Ségolène en tête, auront bien du mal à se relever après le passage du rouleau compresseur UMP.

Paris le désespère. Lyon l'exaspère. Et sa succession, ouverte, va réserver des surprises. Jusqu'au choix de son héritier, qui pourrait bien être un socialiste.

C'est le grand test politique de cette rentrée : l'opposition républicaine veut montrer qu'elle a son mot à dire dans le duel gauche-FN. Alors pourquoi aide-t-elle si mal son candidat ?

Comment réconcilier les Français et leurs élites ? De cela il a été très peu question au cours de cette campagne. Et pourtant, c'est l'une des tâches urgentes qui attendent la prochaine majorité...