Elle ne ressemble à aucune autre. Qu'elle brille dans Rossini, enflamme Vivaldi ou ressuscite l'art des castrats, la diva italienne a brisé un plafond de verre dans le rapport des mélomanes à l'opéra. Alain Duault, qui la connaît depuis ses premiers pas, nous livre sa rencontre atypique.

Plus de trente ans après avoir été révélée en France au grand public, Cecilia Bartoli revient enflammer la scène parisienne avec A lei na au Théâtre des Champs-Élysées. Et profite de l'occasion pour tourner les pages du livre de sa carrière.

La plus célèbre chanteuse du monde, qui dirige depuis dix ans déjà le Festival de Pentecôte à Salzbourg, prend ce mois-ci les rênes de l'Opéra de Monte-Carlo. Prête à relever de nouveaux défis, auxquels elle s'est préparée avec sa rigueur et son enthousiasme habituels.

Bâti en 1878 par Charles Garnier, la salle de l'Opéra du Casino de Monte-Carlo est vite devenue sous l'impulsion de son génial directeur Raoul Gunsbourg en 1893, une scène lyrique majeure où défilent les plus grandes vedettes telles que Caruso, Chaliapine et les plus grands compositeurs de Massenet à Saint-Saëns en passant par Puccini. L'histoire de l'Opéra de Monte-Carlo se confond aussi avec le développement du tourisme de luxe à la Belle Époque ainsi que la mise au point d'une diplomatie culturelle et scientifique par le prince Albert Ier.