Nus comme la nuit et beaux comme la mort, les poèmes de foudre, de folie et d'effroi, de Georges Bataille. Des poèmes dont il est aussi la victime extasiée

Trois rééditions et la parution de l'essai que lui consacre Francis Marmande donnent l'occasion de découvrir ou de retrouver une pensée vouée au renversement des certitudes.

Un des instruments fondamentaux de "L'expérience intérieure" est un grand parapluie noir à manche de bambou. Il est en rapport dans mon esprit avec un tableau de Francis Bacon ("Peinture", 1946). L'épisode qu'on pourrait titrer "illumination au parapluie". se situe quinze ans avant la rédaction du livre (donc vers 1925).

Enfant, Gaëlle Bourges aimait s'envelopper d'obscurité en glissant sa tête dans un carton... Dans "Lascaux", pièce pour quatre interprètes créée pour le festival "Les Inaccoutumés", la voilà qui plonge carrément dans les entrailles terrestres où l'art serait né d'après Georges Bataille.

Pas de secrets intimes dans les lettres de Georges Bataille mais le souci permanent d'inscrire "l'expérience intérieure" dans le champ politique.

On fêtera cette année le centenaire de Faulkner, d'Aragon et de Bataille. Trois mauvais clients pour ceux qui font médier d'honorer les grands morts. Explications.