"Le Bleu du ciel", "Madame Edwarda", "Ma Mère" et les autres fictions érotiques du sulfureux philosophe entrent dans la prestigieuse collection.

Voici donc réunis pour la première fois, dans une édition dirigée par Jean-François Louette et préfacée par Denis Hollier, l'ensemble des "romans et récits" de Bataille.

Bataille, durant la période d'Acéphale, une société secrète mais sans esprit de complot, a cru pressentir le mystère du lien social et apercevoir le sens de la "grande politique" que Nietzsche appelait de ses voeux.

Jean-Jacques Pauvert, l'éditeur polémiste, celui qui essuya un procès retentissant pour avoir publié Sade, fut aussi l'éditeur de Georges Bataille. L'écrivain esthète, qui aurait eu 100 ans cette année, n'a jamais rien défini dans ses livres qu'il n'ait mis en pratique...

Claude Minière s'intéresse aux rapports à l'art de Georges Bataille en analysant son ouvrage "Lascaux ou la naissance de l'art".

Georges Bataille est mort le 8 juillet 1962. Vézelay commémore ce cinquantenaire par une exposition de peintres qui furent ses amis. Dans ce village de l'Yonne, il avait loué une petite maison pour se reposer lors d'un congé que lui avait octroyé la Bibliothèque nationale. En fait, il y a beaucoup travaillé, comme directeur de ″Critique″ et comme auteur. Plus tard, il y a passé la fin de sa vie. Il y est enterré. C'est alors, écrit Christian Limousin, que ″l'astre Bataille, soleil noir, commençait à briller″.

Sylvie Patron connaît bien l'histoire de la revue "Critique" : elle lui a consacré, en 1999, un livre issu de sa thèse de doctorat, "Critique, 1946-1996. Une encyclopédie de l'esprit moderne". Elle nous donne ici à lire une correspondance entre Georges Bataille et Eric Weil, échangée dans les années véritablement "critiques" du lancement, de l'interruption, puis de la relance de la revue.