Pour les 200 ans du poète, Calmann-Lévy republie l'édition « non censurée » des "Fleurs du mal". Mais à l'heure de la "cancel culture", seraient-elles mieux reçues ?

Il y a deux cents ans, le 9 avril 1821 , naissait Charles Baudelaire. Une riche actualité permet d'apprécier la passion du poète pour les images et son intérêt pour le rire en compagnie ici d'Henri Scepi, professeur de littérature française à la Sorbonne Nouvelle, spécialiste de cette oeuvre et orchestrateur de l'anniversaire éditorial chez Gallimard. Sommaire. "Baudelaire ou l'aventure de la sensation". Baudelaire mis à nu. Sept écrivains dans le pêché.

Avec son "Baudelaire", le poète et photographe Gérard Macé, redonne toute sa dangereuse complexité à l'auteur des "Fleurs du mal".

Deux ouvrages permettent de prolonger la récente exposition "l'OEil" de Baudelaire et offrent une version restaurée de Baudelaire poète et critique d'art.

Cent cinquante ans après les traductions hégémoniques de Baudelaire, les textes de l'écrivain américain font peau neuve, révélant les trahisons du poète français.

Premier volume de la "Pléiade", Baudelaire, paru en 1931, n'avait pas connu de réédition depuis 1975. Réorganisés selon un ordre chronologique, les écrits du poète maudit apparaissent sous un jour nouveau.

En 1852, dans « l’Art romantique », Charles Baudelaire affirme que « Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours – de poésie, jamais. » Appliquant cette formule à la lettre, le plus excentrique de nos poètes consacra sa vie entière à l’écriture du recueil des « Fleurs du Mal ». Mais il ne récolta que l’incompréhension de ses contemporains. Baudelaire resta pourtant convaincu que ses « fleurs maladives », dans lesquelles il a exprimé toutes les facettes de son « spleen », c’est-à-dire de sa profonde mélancolie, allaient faire de lui un illustre poète.

En 2017, les éditions Manucius ont publié une très belle réédition des « Lettres à sa mère » de Baudelaire (1821-1867). Il ne s'agit pas d'une correspondance croisée, puisque les lettres de Caroline Aupick n'ont pas été retrouvées, probablement détruites par elle-même. Quelques missives du beau-père de Baudelaire complètent cette édition, ainsi que celles échangées entre sa mère et un certain Narcisse Ancelle...

Apollonie Sabatier, dite la Présidente, inspira dix poèmes des "Fleurs du Mal". Si Charles Baudelaire et elle ont entretenu une relation épistolaire durant cinq années, il ne fut son amant qu'une seule fois. De cet unique rendez-vous charnel, nous savons peu de chose. Mais à partir de quelques lettres échangées entre les amants, Céline Debayle nous le raconte tout en faisant revivre le Paris du Second Empire en compagnie des plus grands écrivains et artistes.

Il y a quelques mois, une main privée s'est procuré pour une somme rondelette un dessin de Baudelaire intitulé "Buloz à la recherche de d'Aurevilly". Cette vente est l'occasion d'une digression sur les relations tumultueuses et ambiguës de l'auteur des "Diaboliques" avec la "Revue des Deux Mondes".