L'assassinat de Chokri Belaïd révèle les démons enfouis du pays.

L'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd plonge le pays dans une crise politique grave. Le parti islamiste est accusé de porter la responsabilité morale de ce crime, pendant que la troïka au pouvoir implose...

Par sa mesure, sa dignité et sa détermination, l'ex-épouse de Chokri Belaïd assassiné, le 6 février 2013, a ému les Tunisiens et forcé leur respect. Portrait d'une militante décidée à poursuivre le combat pour les libertés.

Fragilisée par l'assassinat de Chokri Belaïd, la troïka avait accepté, en mars, de céder les portefeuilles régaliens à des indépendants. Lesquels se sont acquittés de leur tâche avec des fortunes diverses.

Si l'enquête sur l'éxécution du leader de gauche a permis d'établir l'identité du tueur, lequel court toujours, le mystère reste entier quant à celle des donneurs d'ordre. Retour sur un crime politique entouré de zones d'ombre.

L'assassinat de Chokri Belaïd a-t-il aussi tué l'espoir suscité il y a deux ans par la révolution tunisienne ? S'il confirme les craintes du camp laïque, il souligne davantage encore le clivage entre conservateurs et pragmatiques au sein du parti islamiste au pouvoir.