Le réalisateur belge expose les pièges du populisme d'extrême droite dans un film que le Front national n'a pas tort de prendre en grippe tant il sy retrouve indirectement visé... Mais Chez nous porte le regard plus loin, et le point de vue de Lucas Belvaux sur les enjeux politiques de notre temps a de quoi nourrir le débat.

Les histoires d'amour (qui finissent mal en général si l'on en croit le titre du premier film d'Anne Fontaine) concernent au sens large et chaque année une portion importante de la production cinématographique. Mais pour un film qui nous fait réellement battre le coeur, combien de comédies formatées dont on sait tous les rebondissements dès les dix premières minutes ?

"Chez nous" ne fait pas dans la demi-mesure, il appelle un chat un chat, et un populiste un populiste. Mais il n'est pas pour autant dépourvu de cette humanité qui irrigue tous les films de Belvaux (à l'exception peut-être de "38 Témoins", volontairement distancié). Compte tenu de son sujet, et à l'aune des réactions de la simple bande-annonce du film a fait naître, il est à craindre que le film quitte les pages culture des journaux pour émigrer vers les pages politiques.