Après les sanglants affrontements de Kinshasa, la question de l'avenir politique du rival malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle d'octobre 2006 est plus que jamais posée.

Le retour au pays de l'ex-chef rebelle fait débat au sein du camp présidentiel.

Accusé par le président Joseph Kabila d'avoir voulu le tuer, le chef de l'opposition se défend, préconise le dialogue avec le pouvoir et prépare... l'échéance de 2011.

Les chances du leader du MLC de vaincre le chef de l'Etat sortant au second tour de la présidentielle du 296 octobre 2006 sont minces. Mais il se battra jusqu'au bout. Comme à son habitude.

Ex-chef rebelle, le leader de l'opposition congolaise a été arrêtée à Bruxelles le 24 mai 2008. Il doit être remis à la CPI, qui l'accuse de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour les exactions commises par ses hommes en Centrafrique entre 2002 et 2003.

Les cadres du Mouvement de libération du Congo font bloc derrière leur président, incarcéré à La Haye. S'il n'est pas question, pour l'heure, de le remplacer, le choix d'un nouveau leader se posera tôt ou tard.

Depuis l'arrestation de Jean-Pierre Bemba à Bruxelles le 24 mai dernier, il assure l'intérim à la tête du Mouvement pour la libéralisation du Congo. Peut-il espérer lui succéder ?

Privé de son leader, le MLC ne présente pas de candidat à la présidentielle de novembre 2011. Le parti mise tout sur les législatives, en attendant le verdict de la Cour pénale internationale.

L'arrestation de Jean-Pierre Bemba à Bruxelles provoque la colère dans les quartiers populaires de Kinshasa. Car il est considéré comme le meilleur des opposants au régime de Kabila.