Un banquier congédié, un majordome incarcéré pour avoir volé et diffusé des documents ultrasensibles... En coulisses, l'entourage de Benoît XVI se livre à une lutte de pouvoir aussi délétère que féroce.

Un secrétaire d'Etat détesté de tous, un majordome dans le rôle du corbeau, un banquier limogé et des cardinaux qui intriguent dans l'ombre : la crise qui agite le Saint-Siège est digne d'un scénario de polar.

On a beau s'en amuser en Europe, le compte de Benoît XVI rencontre un immense succès dans le monde.

La renonciation du pape restera sans doute comme l'événement le plus marquant d'un pontificat par ailleurs peu remarquable. En dissociant la fonction et la personne du Saint-Père, Joseph Ratzinger ouvre une page inédite dans l'Histoire moderne.

Comment la renonciation historique de Benoît XVI révolutionne l'Eglise catholique.

Avec Benoît XVI, on assiste à un retour de la loi naturelle dans les discours magistériels. Sur quelles argumentations se fonde ce recours à un concept devenu inaudible pour la plupart de nos contemporains ?

Rarement encyclique économique a été aussi attendue que Caritas in veritate. C'était le grand texte souhaité sur la mondialisation, devenu encore plus urgent avec la crise financière. Pourtant il frappe par son relatif silence sur les excès de la finance moderne, même si les professionnels sont appelés à approfondir leur éthique personnelle.

La dernière encyclique du Pape Benoît XVI, intitulée ℗ Caritas in Veritate ®, propose d'introduire la gratuité, le don et la fraternité au sein même de lactivité économique. Cette articulation entre marché et gratuité est source d'interrogations et d'interprétations. Des pratiques de l' économie solidaire permettent de l'illustrer.

L'écho médiatique de la renonciation de Benoît XVI et de l'élection de son successeur François a pu surprendre par son ampleur. S'agit-il de l'intérêt manifesté à ″la plus ancienne institution d'Occident″ et à son représentant ou, plus profondément, de la fascination suscitée par une altérité ? Des interrogations s'expriment : le prochain pape fera-t-il évoluer l'Eglise ? Sera-t-il davantage en phase avec la modernité ?