Pour parer au réchauffement climatique, chercheurs et industriels tentent depuis quelques années d'élaborer des dispositifs de construction et des matériaux moins polluants, et ils se montrent aujourd'hui plus créatifs que jamais. Le plastique confectionné à partir de fibres de bois et le béton à base de fibre de carottes sont-ils les matériaux du futur ?

Décomplexé, le béton s'affirme dans les espaces intérieurs et propose une esthétique forte, homogène et monobloc. D'aspect brut de décoffrage ou bien très décoratif, il vient habiller murs, mobiliers, sols et plafonds. Les nouvelles formulation de type BFUP ont permis de l'alléger et d'obtenir des aspects de parements d'une finesse impressionnante, tout en gardant une résistance exceptionnelle. Sous forme de panneaux composites en béton-mousse, bois-ciment ou ciment-cellulose, les systèmes de mise en oeuvre sont semblables à ceux des panneaux de bois.

En 2001, "Sciences & Vie" soutenait cette hypothèse étonnante : les pyramides de Gizeh ne sont pas constituées de pierres taillées mais de blocs de béton ! Cinq ans plus tard, une nouvelle étude signée par un physicien et un spécialiste des matériaux apporte une pierre de plus à l'édifice. Civilisation brillante, l'Egypte comptait peut-être aussi des chimistes hors pairs.

Les bétons modernes sont beaucoup plus résistants que leurs précurseurs antiques, parce que l'on comprend mieux les réactions chimiques qui régissent leur comportement.