Reprogrammer l'ADN des micro-organismes pour leur donner des fonctions nouvelles est à la portée des étudiants en biotechnologies du monde entier. C'est ce que prouve l'incroyable concours de "biologie synthétique", l'iGEM !

Créer la vie. Telle était l'ambition du médecin Stéphane Leduc (1853-1939) au début du XXe siècle. Ses travaux, fondateurs d'une forme de biologie synthétique, posent une question essentielle : comment les organismes vivants apparaissent-ils ?

Le 31 mars dernier, l'établissement français du sang (EFS) annonçait une première mondiale : une équipe de chercheurs du laboratoire d'hématologie moléculaire de l'EFS Marseille a réussi à fabriquer in vitro un échantillon de globules rouges appartenant à un groupe sanguin très rare

Criblage de molécules d'intérêt thérapeutique, diagnostic, production de biocarburants, modification de voies métaboliques, création d'organismes... Les champs d'application de la biologie de synthèse sont vastes et, pour la plupart, encore à découvrir. Entre sciences dures et ingénierie, cette. « technoscience » présage d'approches analytiques inédites, de l'essor de l'intelligence artificielle et de la reprogrammation génétique. Mais l'avènement de cette « transdiscipline » pousse surtout les scientifiques et la société à revoir la définition même du vivant.