Diagnostic déjà plus précis, traitement bientôt plus efficaces : les biotechnologies promettent de changer la vie des allergiques. Explications avec l'un des meilleurs spécialistes français.

Soigner, traiter, soulager sont les objectifs des médecins et des biologistes. Lorsqu'un organe est endommagé - la peau par une brûlure grave, le coeur par un infarctus, l'os par une fracture qui ne se consolide pas -, il faut pratiquer une greffe, ou disposer d'un tissu qui répare la lésion. Parce que les organes disponibles pour une greffe sont trop rares, les biologistes se sont engagés dans la voie de l'ingénierie tissulaire : ils tentent de reconstruire des tissus qui remplaceraient le tissu lésé et qui en stimuleraient la réparation.

On a breveté des bactéries, des souris et aussi des pans entiers de l'ADN humain. Au risque d'établir des situations de monopole sur un patrimoine qui appartient à l'humanité tout entière.

Le relatif échec des sociétés françaises spécialisées en biotechnologie, par rapport à leurs homologues américaines, oblige à s'interroger sur la validité des choix stratégiques des dirigeants de ces sociétés, de leurs partenaires industriels, de leurs actionnaires, voire des pouvoirs publics...

"Beaucoup de start-up biotech risquent de s'effondrer dans cinq ans".

Deux jeunes chercheurs se lancent dans la mise au point de principes actifs capables de réécrire les séquences d'ADN défectueuses après les avoir coupées avec des enzymes particulières, les méganucléases. Ils visent principalement le marché biomédical.

Pour entraver l'apparition des métastases, l'ablation d'une tumeur mammaire est souvent suivie de traitements complémentaires lourds. Or, l'usage de puces à ADN semble aujourd'hui permettre de faire la distinction entre les tumeurs qui donneront des métastases et celles qui n'en donneront pas.

Après les puces à ADN, dont la technologie est relativement bien maîtrisée, chercheurs et start-ups s'attaquent aux protéines.

Pionnier des biotechnologies, le créateur de l'EPO s'est hissé dans le peloton de tête de la pharmacie mondiale. Mais deux études mettant en cause ses produits phares le fragilisent

Fort d'un marché mondial qui représente plus de 8 milliards d'euros à l'horizon 2005, le secteur de la biophotonique est en pleine effervescence. La diversité des domaines d'application (santé humaine, environnement, agroalimentaire, bioterrorisme, biopharmacie) et le niveau d'excellence de la recherche française permettent d'envisager d'importantes retombées économiques.