Le réalisateur de "Merci la vie" se méfie de tout. De lui, de ses films, du public, du succès et des histoires trop simples. Les siennes sont invraisemblables. C'est pourquoi à l'écran elles ont l'air plus vraies que nature. Portrait d'un iconoclaste.

Un projet fou ! Un film sur les acteurs avec une trentaine d'acteurs qui jouent leur propre rôle ! Il n'y avait que le réalisateur des "Valseuses" pour oser ça. Cette comédie où la tendresse se dispute au délire et qui s'appelle tout simplement "Les Acteurs" sera l'un des événements de 2000.

Les acteurs, il les connaît -et les aime- depuis toujours. Jusqu'à leur consacrer un film formidable : "Les Acteurs".

Alors que sort "Mon homme", histoire bouleversante de la rencontre d'une pute avec un clochard dont elle fait son mac, nous avons soumis à Bertrand Blier, pour mieux plonger au coeur de son univers, autant de mots que de lettres dans l'alphabet...

Tout le monde n'a pas la chance de pouvoir étudier le cinéma, et tout le monde n'a pas la chance, surtout, d'avoir comme professeur l'un des plus grands réalisateurs du moment...

"Les Côtelettes", avec Philippe Noiret, Michel Bouquet et Farida Rahouadj, va créer la surprise sur la Croisette. Marc Esposito, réalisateur du "Coeur des hommes" et ami de Bertrand Blier, a vu le film pas terminé. Il a accepté, pour nous, de remettre sa casquette de journaliste.

Après un an d'absence (et un enfant), elle a choisi, pour son retour au cinéma, d'être aux côtés de Bernard Campan et de Depardieu, l'héroïne d'une histoire d'amour singulière, puisqu'elle est signée... Bertrand Blier.

En comparant trois films récents, "Le Garçu" de Pialat, "Mon homme" de Blier et "Madadayo" de Kurosawa, on comprend que le cinéma s'il veut faire place à la vie, doit d'abord construire des objets esthétiques parfaitement cohérents.

Dans son nouveau film, le cinéaste français fait le portrait d'une prostituée qui ne doit rien à la caricature ou au folklore. Pour lui, elle symbolise deux époques : celle des années 70 et la nôtre.

Un film sur le cancer et une pièce sur la misère. Avec Le Bruit des glaçons au cinéma et Désolé pour la moquette... au Théâtre Antoine, Bertrand Blier sort ses deux armes favorites : la tendresse et la colère. Jérôme Garcin l'a rencontré.

Cet homme peut tout faire. Exister au cinéma après avoir cartonné à la télé, faire rire avec un surfeur niçois, devenir le double troublant de Beigbeder pour Jan Kounen, ou encore entrer dans l'univers de Bertrand Blier où les ombres de Depardieu et Dewaere planent encore. Dans ″Le bruit des glaçons″, il fait la connaissance avec son cancer joué par Albert Dupontel . Interview on the rocks.