Sigmund Freud (1917) définit le deuil comme « la réaction à la perte d’une personne aimée ou d’une abstraction mise à sa place, la patrie, la liberté, un idéal, etc. Le deuil remplit une tâche psychique précise : il a la fonction de détacher du mort les souvenirs et les espoirs des survivants » Le deuil est un processus qui nous concerne tous, il est constitutif de la condition humaine. Les pertes et nos différentes façons de réagir sont des indicateurs de notre personnalité, de notre capacité adaptative et de résilience.

La psychologie du développement étudie comment un sujet évolue, en interaction avec autrui et l'environnement, en particulier pendant l'enfance.

Il y a 70 ans, le psychiatre John Bowlby observa des enfants délinquants et découvrit que nombre d'entre eux avaient été séparés très tôt de leur mère. Il démontra ainsi le rôle fondamental du lien affectif dans la construction de la personnalité.

Le psychiatre publie « Quarante Voleurs en carence affective » (Odile Jacob), un essai qui rappelle l'importance de l'attachement pour protéger le tout-petit des dérives violentes. Rencontre.

Il est l'un des premiers à avoir corrélé maltraitance enfantine et violence de l'adulte. A une époque où celle-ci était courante, ses théories dérangent la bonne société anglaise. Aujourd'hui pourtant, elles infusent dans tous les travaux sur la construction psychique de l'enfant.