Ce jour-là, la nouvelle cathédrale de Coventry fut inaugurée en grande pompe. Ce jour-là, l'oeuvre la plus importante du XXe siècle (selon Chostakovitch) fut révélée au monde. Ce jour-là, Benjamin Britten, pacifiste impénitent, prôna l'amitié entre les peuples. 30 mai 1962 : création du "War Requiem".

Etonnante "Ceremony", humble miracle de Noël né de l'errance, de la guerre et de l'ennui. "At sea, M. S. Axel Johnson. March, 1942", lit-on au bas de la partition. A la toute fin de l'hiver 1942 en effet, Benjamin Britten et son compagnon, le ténor Peter Pears, embarquent sur un cargo suédois pour retrouver leur chère île britannique, après presque trois années d'exil américain. Il faut meubler les dix-sept jours que va durer la traversée en convoi pour éviter les torpilleurs allemands.

En 1953, à l'occasion du couronnement d'Elizabeth II, Benjamin Britten consacre un nouvel opéra à la figure de son illustre devancière Elizabeth 1 et à sa relation avec "Robert Devereux". Mal-aimé, "Gloriana" connaît pourtant une carrière discrète mais régulière, et s'est trouvé défendu par certains noms mythiques - rien moins que Mödl ou Borkh !

Créé en 1973, "Death in Venice" ("La Mort à Venise") est le dernier opéra composé par Benjamin Britten (1913- 1976). Cet ouvrage, dont le protagoniste est un auteur sur le point de trouver la mort et que fascine la figure d'un jeune garçon, fait écho aux préoccupations artistiques et biographiques de Britten - et à celles de Peter Pears, son compagnon de vie, qui créa le rôle principal. Sommaire. L'OEUVRE. Points de repères. Argument. Introduction et Guide d'écoute. Livret intégral original. Traduction française. REGARDS SUR L'OEUVRE. "La Mort à Venise" (extrait) par Thomas Mann.