François Hollande se prépare depuis de longs mois au choc frontal contre Nicolas Sarkozy. Son score du premier tour lui donne une dynamique, mais pas encore la victoire.

A l'approche des élections présidentielles dont l'issue déterminera, pour cinq ans, un certain paysage - davantage, on l'espère, "une certaine idée de la France", pour reprendre une expression fameuse du fondateur de la Cinquième République -, il s'entend dire, par les détenteurs éventuels des destinées prochaines du pays, beaucoup de choses. Beaucoup de choses censées toucher à nos préoccupations.

Les débats de la campagne présidentielle font réfléchir sur l'avenir de l'Assurance maladie. Plus qu'une assurance, elle signifie le fondement de notre vie en société par la solidarité qu'elle exprime entre les bien portants et les malades. Comment mieux la manifester ? En particulier, comment améliorer la coopération de toutes les instances impliquées ?

Le 3 mai 2016, c'est sous l'égide de la Fondation Jean-Jaurès que François Hollande a prononcé son discours d'entrée en campagne. Un choix qui ne doit rien au hasard. Le président compte sur ce think tank supposé transcourant pour réunir ses troupes. Pas sûr pourtant que ce nid de grands esprits dirigé par le social-libéral Gilles Finchelstein soit si fédérateur.

Ainsi a-t-il été élu à la Maison Blanche sans que personne ne l'ait vu venir. A peine comptabilisé dans les sondages au début des primaires, il n'a pourtant cessé vingt mois durant d'attirer les foules. C'est cette campagne à nulle autre pareille que notre correspondant à Washington a voulu ausculter en rouvrant ses carnets. Pour comprendre comment Donald Trump a réussi à s'imposer dans l'esprit des gens. Malgré les provocations, l'improvisation et les dérapages.

A l'heure d'Internet et des réseaux sociaux, on aurait pu les croire ringards. C'est tout le contraire. Les Français raffolent toujours de ces grand-messes, désormais pensées pour séduire à la fois la salle et les téléspectateurs. Car ces shows retransmis en direct font des scores inégalés sur les chaînes d'info qui diffusent, presque sans ciller, ces images livrées clés en main par les organisateurs.

Partisan du rapprochement entre la droite classique et le Front national époque Jean-Marie, il avait payé cash son incursion au-delà de la frontière qui les sépare encore. Finalement il lui a suffi d'attendre vingt ans pour se retrouver au goût du jour. Un goût un peu nostalgique, voire carrément réactionnaire, qui imprègne la campagne de François Fillon .

Voeu pieux de Raymond Barre, elle devient ″règle d'or″.

Evangéliste radicale, elle est la nouvelle passionaria du Tea Party.

Marqué par les affaires qui visent plusieurs élus, le scrutin régional se déroule dans une ambiance délétère. Et se télescope avec les intrigues des prétendants à la mairie de la cité phocéenne. A gauche comme à droite.

François Hollande, Nicolas Sarkozy. Deux candidats, deux challengers. Un duel annoncé. Analyse de leurs campagnes respectives.