Dans ces notes écrites entre 1960 et 1970, à sa sortie des camps staliniens, Chalamov pose la seule question qui, pour lui, s'avère désormais nécessaire : quel est le sens de l'écriture dans un siècle qui a sécrété ce type d'enfermement ?

Recueil de témoignages et de textes littéraires sur les persécutions et l'extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, écrits par des témoins directs, des rescapés : R. Antelme, J. Ferrat, E. Hillesum, H. Krüger, etc. Pour l'étude de la littérature engagée, du discours argumentatif et de la notion de devoir de mémoire.

A partir d'exemples empruntés à différentes pratiques artistiques et à différentes périodes de l'histoire, ces textes montrent en quoi les oeuvres liées aux crimes de masse déplacent les catégories esthétiques existantes ou conduisent à remettre en cause certaines représentations de l'art.

L'expérience concentrationnaire a souvent était décrite comme indicible. Et pourtant de nombreux textes, oeuvres ou films s'efforcent d'en témoigner de diverses manières. A partir d'un corpus littéraire et cinématographique, P. Mesnard étudie les formes d'expression mobilisées par les témoins, écrivains et artistes.

Née à Moscou en 1958, Luba Jurgenson vit à Paris depuis 1975.Elle est écrivain, traductrice et maître de conférences en littérature russe à l'université Paris-IV Sorbonne

L'écriture prolonge plus quelle conjure le malaise des survivants. Ils sont une minorité anormale , vouée à un témoignage forcément incomplet : qui peut prétendre raconter la mort ? Comment faire renaître les voix que lon a étouffées ? Peut-on, au reste, bien raconter en échappant à la fiction ? Certains ont voulu se limiter aux faits, d'autres ont revendiqué le recours à lesthétique pour arracher les mots aux fours . Primo Levi, Jorge Semprun, Jean Améry, Imre Kertész, mais aussi Hannah Arendt, Camus ou Kafka

En utilisant de nombreuses formes littéraires – autobiographie, roman, nouvelle, science-fiction, essai, poésie – Primo Levi explore l’existence humaine dans la multiplicité de ses aspects, avec le souci de comprendre et de faire comprendre, de substituer l’ordre au chaos. Françoise Carasso nous montre comment se construit cette pensée en acte, en confrontant l’œuvre de Levi à celles d’auteurs comme Levinas, Jaspers ou Arendt.

En comparant la qualité de l'écriture et le style des oeuvres philosophiques aux oeuvres littéraires consacrées à la Shoah, cette étude démontre l'échec de la philosophie de retranscrire l'horreur des crimes perpétrés contre les Juifs. La nécessité d'une conception du philosopher s'appuyant sur la connaissance et la pensée de l'histoire et non sur sa dénégation ou sa mythologisation est soulevée.

Partant de la conviction que la littérature d'après 1945 ne pouvait être qu'une littérature d'après les camps, il s'agit pour les auteurs de relire Robert Antelme, David Rousset, Jean Cayrol, Primo Levi, Jean Améry, Jorge Semprun, Varlam Chalamov, etc., dans cette perspective. Cette édition comporte des textes complémentaires qui prennent en compte l'émergence récente de nouveaux auteurs. Electre 2015

Lecture en écho des récits de témoignages de la Shoah. L'auteure détache trois figures de témoins : celle du survivant, revenu d'entre les morts ; celle du témoin, attestant de la vérité du récit et son expérience ; celle de l'écrivain, en lutte avec les mots et prêtant sa plume aux voix mortes qui le traversent.