Comment le cas Florence Cassez contrarie les objectifs du président français

Paris accuse de déni de justice Mexico, qui suspend sa participation à l'Année du Mexique en France... ″L'Express″ revient sur les épisodes clefs à l'origine du malaise.

La Cour suprême mexicaine a la possibilité de faire libérer la Française et de clore un dossier qui empoisonne les relations entre les deux pays. Sans que personne perde la face.

Deux mois après la libération de la jeune Française, il reste difficile de comprendre pourquoi elle s'est retrouvée dans un tel cauchemar. Trois protagonistes négligés - son ex-compagnon, son frère et surtout l'ancien associé de ce dernier - détiennent-ils la clef de l'énigme ? Enquête.

L'écrivain Hector de Mauleon a eu accès aux 13 tomes et aux milliers de pages du dossier d'instruction de Florence Cassez, condamnée par la justice mexicaine à soixante ans de prison en 2009. Il a mis deux mois à examiner le dossier et tente de reconstruire la vérité.

La décision de la Cour suprême de libérer la Française après sept ans de prison ne résout rien.

Florence Cassez était-elle coupable ? Irrités par le cirque médiatique qui a suivi la libération de la Française emprisonnée au Mexique depuis 2005, certains journalistes ont soulevé la question. La jeune femme n'est pas Nelson Mandela, disaient-ils en substance, et elle n'a été libérée que pour vice de procédure... Des commentaires qui ont choqué ceux qui ont suivi de près l'affaire Cassez. Et parmi eux, Joëlle Stolz, correspondantes du ″Monde″ au Mexique de 2005 à 2009. Elle livre ici sa version des faits.

Pendant sept ans, Florence Cassez fut pour la France entière la prisonnière du Mexique... Trois ans après sa libération, la jeune femme tente de se reconstruire auprès de ses parents, à Dunkerque. Un retour à la normale qui n'en est pas vraiment un.

Florence Cassez a déjà passé cinq ans dans les prisons mexicaines. En dépit de ses protestations d'innocence et des révélations sur les conditions de son arrestation et de son procès, il lui en reste cinquante-cinq à purger.

Des geôles de Mexico au tarmac de Roissy, le père raconte au ″Nouvel Observateur″ comment, par un hasard extraordinaire, le maillage de soutiens politiques et médiatiques s'est tissé autour de sa fille.