Réflexion, en avril 2011, sur le développement récent des think tanks en France. A mi-chemin entre le centre de recherche universitaire et la boîte de ″com″ travaillant au programme d'un parti, ces laboratoires d'idées politiques hybrident tentent, depuis quelques années, une percée en France. Une percée timide et lente comparée à l'omniprésence et la puissance des think tanks anglo-saxons. Dans un monde tournant de plus en plus vite, où les réflexions court-termistes priment sur la vision long terme, ces structures qui produisent et diffusent des idées ont clairement une raison d'être.

C'est l'incarnation de la science française. Près d'un quart du budget de la recherche publique, 30 000 salariés et 1 250 laboratoires. Sous le feu des critiques du gouvernement, le CNRS est à un tournant de son histoire.

Les "SOS universités", on s'y est habitué. Mais, cette fois-ci, la coupe est pleine : quatre universités françaises seulement dans les cent premières mondiales, Polytechnique même pas.

Les conventions industrielles de formation par la recherche (CIFRE) permettent à des entreprises de recruter de jeunes dipolômés en thèse de doctorat, en lien avec un laboratoire public, grâce à des subventions du ministère de la Recherche.