Deux expositions en Suisse et une à Paris donnent à voir, cet été 2017, les différentes facettes du peintre aixois, entre classicisme et modernité. Démonstration en images.

" Il y a deux sortes de peinture : la peinture bien couillarde, la mienne, et celle des ottres (sic). " Cézanne ne craignait pas de choquer. Une liberté d'expression qui l'éloignait des salons mais dont se réclamèrent nombre de peintres après lui. Trois expositions, en Suisse et en France, rappellent comment le maître d'Aix rebâtit à lui seul les cartes du classicisme.

La collection du docteur Rau, dont les fleurons ont été exposées récemment à Paris, n'a pas fini de faire parler d'elle.

C'est la plus grande rétrospective Cézanne organisée en France depuis soixante ans. Des dessins, des aquarelles, plus d'une centaine de tableaux venus du monde entier retracent l'extraordinaire aventure de celui que Picasso appelait "notre père à tous".

A la fin du siècle dernier, dans ce petit port proche de Marseille, les artistes affluent. Séduits par le lieu, sa lumière, ses couleurs, ils plantent leur chevalet entre les pins ou les oliviers. Ce fut le début d'une aventure prodigieuse qui allait bouleverser le paysage de l'art moderne.

Pendant près de trente années, le peintre va représenter des femmes sans jamais avoir recours à des modèles. Pour réaliser ces chefs-d'oeuvre emblématiques, il utilise des dessins de jeunesse ou des copies de peintures du Louvre.

Pour le peintre, sa région natale est un pays qui n'a pas encore trouvé d'interprète à la hauteur de ses richesses. Alors, inlassablement, il part sur le motif. Petit inventaire des lieux.

Il n'a exposé que deux fois avec les impressionnistes. A 56 ans, il bénéficie de sa première exposition personnelle. Un événement auquel il n'assista pas, préférant rester à Aix.

Enfants, ils rêvaient et riaient au bord des rivières d'Aix. Leur amitié s'est poursuivie jusqu'au jour où l'écrivain, devenu glorieux, publie un roman qui ridiculise un peintre raté.